Nouvelle Convention TER Bourgogne-Franche-Comté 2018-2025

L’avenir de l’offre de transport TER était en discussion ce vendredi au siège du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon. Après la séance, nous avons reçu plusieurs réactions, voici celle de l’union de la droite et du centre et celle du PCF.

25 mai 2018 à 14h00 par Fabrice Aubry

K6 FM
Crédit : Photo@K6FM

Les conseillers régionaux de Bourgogne-Franche-Comté, réunis en Assemblée Plénière, devaient voter la nouvelle convention TER 2018-2025.

Cette Convention, fruit d’un an de négociations et de travail, doit régir, pour 8 ans, les relations entre la région Bourgogne-Franche-Comté et la SNCF.

Notre groupe de l’Union de la Droite et du Centre, fidèle à sa ligne de conduite, avait annoncé hier son intention de soutenir cette convention, tendant ainsi la main à Marie-Guite DUFAY pour trouver un consensus au-delà des clivages politiques.

Nous avons appris, quelques minutes avant l’ouverture de la session, que la Présidente venait d’annoncer à sa majorité qu’elle proposait finalement la suppression, le matin même, de l’article 19 de la Convention TER. Cet article devait permettre de préparer la Bourgogne-Franche-Comté à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, qui sera obligatoire en 2023, en expérimentant sur un nombre limité de lignes. Pour une convention qui nous emmène jusqu’en 2025, cet article constituait un élément fondamental pour l’avenir des mobilités dans notre région.

Marie-Guite DUFAY a donc cédé à la pression de la rue, aux grévistes et à la gauche la plus radicale de sa majorité, refusant ainsi notre main tendue.

« Nous avons travaillé pendant des mois à un texte équilibré. A quoi sert-il de travailler pour qu’au détour d’une réunion de la majorité, au petit matin, la Présidente de la région remette en cause sa propre proposition ? C’est une méthode de travail qui témoigne d’un mépris de l’opposition. On ne peut pas continuer à travailler en commission sur des textes qui ne sont pas ceux présentés devant l’assemblée régionale.

Nous ne pouvons pas continuer à travailler de la sorte, à être suspendus aux attitudes ambigües d’une majorité qui manque visiblement de cap.

J’ai demandé à la Présidente d’organiser une réunion de la Conférence des Présidents de groupe pour que nous puissions enfin travailler sur des propositions qui ne soient pas remises en cause à tout moment. » François SAUVADET, Président du groupe Union des Républicains de la Droite et du Centre.

En renonçant à préparer notre région à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, Marie-Guite DUFAY fait courir un risque aux usagers Bourguignons et Francs-Comtois.

Communiqué du groupe Union des Républicains de la Droite et du Centre

 

La présidente de région a retiré ce matin de la convention TER présentée au Conseil régional le fameux article 19 d'ouverture de lignes régionales à la concurrence.

La droite qui s'apprêtait à voter des deux mains la convention TER doit être bien dépitée.

C'est au contraire une très bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui se mobilisent aujourd'hui pour la défense et l'extension du secteur public. C'est un encouragement pour la poursuite du combat courageux des cheminot.te.s

L'action collective a payé. C'est sous la pression conjuguée du mouvement social, en particulier la détermination des cheminots, encore présents ce matin devant le Conseil Régional, de certains élus de la majorité régionale, qui ont décidé d'entraver le choix de l'exécutif, d'EE-LV et du PCF qui n'ont pas d'élus au Conseil Régional, mais l'ont dénoncé publiquement que ce recul sur l'objectif de privatisation du rail a été obtenu.

Les seuls combats perdus d'avance sont ceux que l'on ne mène pas. Continuons !

Communiqué du comité du PCF régional Bourgogne-Franche-Comté   




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