Dijon accélère sur l’hydrogène avec Le Mans et Angers

Les métropoles du Mans, d’Angers et de Dijon se sont associées dans une démarche conjointe d’achat de bennes à ordures ménagères dans le cadre de leur projet Hydrogène. Ci-dessous le communiqué.

4 mai 2021 à 18h30 par Dimitri Coutand

Dijon Métropole
Crédit : Archives K6FM

Dijon, Le Mans et Angers sont très impliquées dans la transition écologique avec notamment le développement des énergies décarbonées et la diminution de l’usage des énergies fossiles. Dans le cadre de leur projet Hydrogène, Dijon, Le Mans et Angers se sont associées dans une démarche conjointe d’achat de bennes à ordures ménagères H2.

 « Les villes et les métropoles d'Angers, de Dijon et du Mans sont toutes les trois très impliquées dans la transition écologique avec la promotion des énergies décarbonées et la diminution de l'usage des énergies fossiles. L'hydrogène est évidemment au cœur de cette réflexion et des choix que nous devons faire pour l'avenir de notre collectivité.

Cette ambition commune se traduit concrètement aujourd'hui par une démarche conjointe d'achat de bennes à ordures ménagères. C'est une première en France et nous continuerons à travailler dans cette direction pour promouvoir les énergies de demain.

Nos collectivités sont là pour porter des expérimentations nouvelles et définir les choix de demain, c'est une écologie qui s'appuie sur l'investissement et sur l'innovation et qui vise à la décarbonation de nos collectivités à l'instar de ce qui doit être fait à l'échelle nationale, européenne et mondiale. »

L’hydrogène dispose de trois atouts majeurs pour la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique et la qualité de l'air :

  • Il permet de structurer des écosystèmes énergétiques locaux et contribue ainsi à la stratégie énergétique des territoires.
  • Il permet de mobiliser des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) pour la mobilité et le transport.
  • Il contribue à améliorer la qualité de l'air, car la fabrication d'hydrogène n'émet que de l'oxygène et l'utilisation de l'hydrogène ne rejette que de l'eau.

La production d'hydrogène est à la portée de tous les territoires qui peuvent ainsi mobiliser leurs énergies renouvelables locales. Les deux principales techniques de production sont :

  • l'électrolyse de l'eau, à partir de l'électricité éolienne, solaire ou issue de la valorisation énergétique des déchets...
  • la gazéification de la biomasse, à partir du bois, de la culture de chanvre...

Chaque territoire peut ainsi développer une production locale et renouvelable d'hydrogène pour ses besoins.

L’hydrogène peut alimenter tous types de véhicules (voitures, chariots élévateurs, bus, bennes à ordures ménagères, train… ), Aujourd'hui, c'est pour les véhicules lourds que cette technologie est la plus intéressante. L'hydrogène est en effet un vecteur qui concentre beaucoup d'énergie, offrant ainsi puissance et autonomie.

Aujourd'hui, le coût d'achat d'une benne H2, suivant les caractéristiques et les constructeurs, évolue entre 550 000 et 850 000 €. Afin de réduire le prix d'achat de ces bennes H2 et de développer leur usage, trois collectivités ont décidé de s’unir dans un groupement d’achat :

  • Le Mans Métropole commande 6 bennes à ordures ménagères H2 au rythme de deux par an.
  • Angers Loire Métropole commande 3 bennes à ordures ménagères H2.
  • Dijon Métropole commande 20 bennes à ordures ménagères H2 sur les 5 prochaines années. La collectivité est déjà engagée dans une démarche de mobilité responsable et souhaite se lancer dans la production d'hydrogène vert grâce à l'incinération des déchets ménagers et le photovoltaïque.

L’intérêt du groupement de commandes est double. Il est d’abord d’ordre économique pour permettre une baisse du prix unitaire des véhicules par des économies d'échelle et en permettant d'intéresser des chaines de production. Ensuite, le groupement de commandes est un outil adapté de coordination et d'échanges entre collectivités pour partager des moyens et des expertises dans un domaine innovant qui nécessite une forte spécialisation.

La première livraison doit intervenir début 2023 et bénéficiera des subventions de l'Europe, de l'ADEME et des Régions.




}