Casque obligatoire pour les enfants à vélo : « On pénalise la pratique en général avec cette loi » selon EVAD

L'association de cyclistes de l'agglomération dijonnaise (EVAD) a réagi à l'obligation à partir de ce mercredi 22 mars de faire porter un casque aux enfants de -12 ans à vélo. Elle reconnait une loi pertinente mais dénonce un mauvais message pour la pratique du vélo. 

22 mars 2017 à 13h04 par 45

K6 FM

L'association de cyclistes de l'agglomération dijonnaise (EVAD) a réagi à l'obligation à partir de ce mercredi 22 mars de faire porter un casque aux enfants de -12 ans à vélo. Elle reconnait une loi pertinente mais dénonce un mauvais message pour la pratique du vélo.

�? partir de ce mercredi 22 mars, les jeunes cyclistes doivent rouler casquer. C'est désormais une obligation légale pour les parents d'équiper leur enfant de -12 ans d'un casque pour sa pratique du vélo. En cas de manquement, une amende de 90 �?� pourra être dressée.

�? DIjon, l'association de cyclistes EVAD ne s'est pas montré fan de la mesure : « Le choix de porter ou non un casque, surtout en ville, doit rester libre.» 

S'associant aux réflexions de la fédération nationale (FUB), elle explique : « Il y a des domaines de pertinence du casque, mais en fonction de l'usage et du contexte et non d'une limite arbitraire d'âge. En effet, l'usage d'un casque est indispensable quel que soit l'âge dans trois situations : au stade de l'apprentissage, en compétition ou encore en pratique sportive à risque. Son obligation, outre le fait qu'elle ne s'attaque nullement aux causes des accidents (vitesse des voitures, défaut de maîtrise du cycliste), peut induire des comportements à risque chez des jeunes qui se croient ainsi à l'abri de tout choc. A l'inverse, cette obligation transmet aussi aux parents un message qui est faux : le vélo serait dangereux.»

Soucieuse du message que cela pourrait véhiculer, elle craint pour la pratique du cyclisme en ville : 
« le message que sous-entends cette obligation aura inévitablement un effet dissuasif sur l'utilisation du vélo en ville, alors que sa pratique quotidienne donne une solution concrète pour remplir les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé d'une activité physique quotidienne pour prévenir les problèmes de santé liés aux modes de vie actuels et notamment à la pandémie de sédentarité.»
Pour permettre l'essor de cette pratique salvatrice pour la santé, la FUB  et EVAD appellent fortement la Sécurité routière et la collectivité nationale à s'attaquer aux causes des accidents à vélo en ville, sans «pénaliser sa pratique».

Yoann Olid


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