Des mares restaurées en Côte d’Or

Des travaux de suivi et de restauration de certaines mares de Côte-d'Or étaient menés ces derniers jours.

1er mai 2019 à 13h00 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Observatoire de la Faune de Bourgogne

Dans le cadre du programme Réseaux Mares de Bourgogne et du Contrat territorial Arroux-Mesvrin-Drée, la SHNA, le PnrM et le CBNBP permettent la restauration de nombreuses mares en Côte d’Or.

Les réseaux de mares, constitués de plusieurs mares proches permettant le déplacement des animaux, offrent une multiplicité d’habitats de grande importance pour la biodiversité. Les changements de pratiques et de paysages participent à la disparition des mares, réduisant ainsi les milieux de vie pour la faune sauvage. Pour préserver ce patrimoine naturel et historique menacé, un projet de restauration de mares est mis en œuvre gratuitement depuis 2016, sur la frange est du Morvan, en partenariat avec les propriétaires et les communes volontaires. En 3 ans, la SHNA et le PnrM ont restauré une centaine de mares dégradées, les rendant à nouveau accueillantes pour la faune sauvage. L’enjeu est majeur pour la biodiversité mais il est également patrimonial et important pour l’élevage : en bon état écologique, les mares sont des points d’eau de qualité pour le bétail.

Ces interventions se font sur des secteurs ciblés englobant 17 communes qui présentent des réseaux de mares (agricoles, communales...) encore importants et fréquentés par des espèces protégées telles que le Triton crêté. Cet amphibien méconnu car très discret, est classé «Vulnérable» sur la liste rouge des espèces menacées de Bourgogne. Lors des entretiens, la SHNA sensibilise les propriétaires aux enjeux liés aux mares et donne des conseils pour effectuer une gestion favorable à la biodiversité. L’équipe les informe également de la présence d’espèces protégées au sein des mares.

Afin de savoir quelles sont les mares qui nécessitent d’être restaurées en priorité, la SHNA diagnostique les sites proposés par les propriétaires et c’est en ce moment que cela se déroule ! Le printemps est la saison où les amphibiens rejoignent les points d’eau pour se reproduire, c’est donc la période idéale pour les observer ! Un passage de jour permet d’estimer l’état de la mare. Un inventaire nocturne des amphibiens donne une évaluation de son potentiel d’accueil.

Le PnrM programme les travaux qui ont lieu à l’automne, saison à laquelle la majorité des animaux ne sont plus dans la mare. C’est également le plus souvent la période de basses eaux. Une entreprise intervient pour curer l’excès de vase et mettre les mares en lumière. Un an et trois ans après intervention, la SHNA les visite à nouveau pour suivre leur évolution et s’assurer de la réussite des travaux. Afin que les mares restent accueillantes, les propriétaires bénéficiant des travaux s’engagent à les gérer favorablement à travers une convention «Refuge Mare». L’application de 3 principes simples assure une gestion favorable à la biodiversité : ne pas combler la mare, ne pas la polluer et ne pas y introduire de poissons.

La Société d’histoire naturelle d’Autun et son Observatoire de la faune de Bourgogne

La Société d’histoire naturelle d’Autun œuvre pour les connaissances dans tous les domaines des sciences naturelles. Elle a réuni d’importantes collections naturalistes et mène des actions en mycologie, botanique, paléontologie et préhistoire. L’Observatoire de la faune de Bourgogne vise à suivre les groupes faunistiques, afin d’améliorer la connaissance, de mettre en place des actions de conservations des espèces et de leurs habitats et d’orienter les politiques en matière d’environnement et de biodiversité.

Communiqué 



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