En 30 ans en Bourgogne, davantage de cadres et un emploi non qualifié qui a changé de visage

Selon un communiqué de l’INSEE de Bourgogne Franche Comté que nous avons reçu ce mardi soir, les emplois très qualifiés, notamment ceux de cadres, ont plus que doublé entre 1982 et 2014 et sont en progression dans tous les pans de l’économie en Bourgogne-Franche-Comté. Les ouvriers non qualifiés, jadis premiers en nombre, s’effacent au profit des employés non qualifiés.

21 mars 2018 à 3h00 par Fabrice Aubry

K6 FM
Crédit : Photo@INSEE

Ces mutations profondes de la structure de l’emploi et des qualifications concernent l’ensemble des territoires. Elles sont particulièrement visibles dans les couronnes des grands pôles urbains, où l’emploi très qualifié a été multiplié par trois et le nombre d’employés non qualifiés par deux et demi quand les ouvriers non qualifiés ont perdu plus du tiers de leurs effectifs. Les emplois de cadres se concentrent dans les villes, ceux des ouvriers non qualifiés à l’extérieur.

L’emploi très qualifié a plus que doublé en trois décennies. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont passés de 60 000 en 1982 à 130 000 en 2014. Ils progressent dans tous les pans de l’économie régionale. Cette augmentation, + 115 %, est toutefois moins marquée qu’en France de province, + 153 %, et la Bourgogne-Franche-Comté se classe avant-dernière des régions métropolitaines, juste devant Grand Est. À l’image des autres territoires du quart nord-est de la France, la région offre comparativement moins d’emplois très qualifiés, lesquels sont attirés par l’Île-de-France et Auvergne Rhône-Alpes voisines.

L’emploi très qualifié particulièrement présent dans l’administration-santé et la fonction intellectuelle supérieure

Les métiers de l’administration publique, de l’éducation, de la santé et de l’action sociale comptaient déjà le plus grand nombre d’emplois très qualifiés en 1982. En trente ans, celui-ci a doublé pour atteindre 56 000 postes, soit 22 % des emplois de la fonction administration-santé. La généralisation de l’allongement de la durée d’études a nécessité la création d’un nombre important d’emplois de professeurs de l’enseignement supérieur et secondaire, emplois qui sont toutefois en légère diminution depuis 2009. D’autre part, avec la décentralisation, les cadres de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux publics se sont multipliés. Dans une moindre mesure, le nombre de médecins augmente également.

L’emploi très qualifié a été multiplié par deux et demi dans la fonction intellectuelle supérieure – prestations intellectuelles, métiers de la conception-recherche et de la gestion – pour atteindre 42 000 emplois en 2014. C’est 26 % des emplois au sein de cette fonction, plus que dans n’importe quelle autre. Cet essor tient notamment au développement de l’informatique et des technologies associées. 

Communiqué de l'INSEE Bourgogne Franche Comté 



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