L’offre périnatale de Bourgogne-Franche-Comté serait confrontée à une baisse des naissances jusqu’en 2030

Dans un communiqué disponible depuis ce jeudi soir, l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté fait le point sur le nombre de naissance et l’offre périnatale dans la région.

25 janvier 2019 à 4h30 par la rédaction

K6 FM
Crédit : C des Bernardins

Près de 27 600 enfants bourguignons-francs-comtois sont nés en 2017. Dans la région comme en France métropolitaine, le nombre de naissances est en baisse depuis le début des années 1980, et particulièrement depuis 2010. C’est la conséquence de deux phénomènes. Tout d’abord, la fécondité baisse : en 2017, les femmes ont en moyenne 1,8 enfant au cours de leur vie, contre 2 en 2010. Ensuite, les femmes en âge de procréer sont moins nombreuses. En 2017, la région compte 565 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, 6 % de moins qu’en 2010. Cette tendance est marquée dans la région, où les naissances ont plus fortement reculé qu’en France. Ainsi, si les tendances démographiques actuelles se poursuivaient, les naissances continueraient de diminuer, pour atteindre 27 000 en 2030. Si la baisse de la fécondité s’avérait plus marquée (scénario de fécondité basse), la région compterait 24 700 naissances en 2030. À l’opposé, si la fécondité repartait à la hausse pour retrouver son niveau de 2010 (scénario de fécondité haute), leur nombre pourrait augmenter et atteindre 29 000 en 2030. Dans toutes ces hypothèses, les naissances croîtraient de nouveau à partir de 2030, car la génération née en 2000, plus nombreuse, sera en âge d’avoir des enfants. En 2040, la région pourrait ainsi compter entre 25 300 et 29 800 naissances.

Suivi des grossesses à proximité, accouchement en maternité

Ce sont ainsi autant de grossesses et d’accouchements que le système sanitaire devra accompagner et prendre en charge. Or actuellement, les futures mères peuvent opter pour différents modes de suivi de leur grossesse, en fonction de leurs préférences, de leur lieu d’habitation, de leurs éventuelles pathologies, ou du degré de risque de l’accouchement. L’accompagnement prénatal est généralement effectué par un professionnel de santé de proximité, souvent des sages-femmes ou des médecins généralistes, ou bien des gynécologues surtout présents dans les grandes agglomérations. Les futures mères ont alors la possibilité de se rendre directement dans le cabinet d’un professionnel, dans un centre périnatal de proximité (CPP), qui assure un suivi des grossesses au travers de consultations pré- ou post- natales, ou dans une maternité. Pour l’accouchement, les femmes ont presque toujours recours à une maternité, et y séjournent en moyenne près de 5 jours. Ainsi, très rares sont celles prises en charge par les services des urgences ou qui bénéficient d’un accompagnement à domicile pour accoucher

12 centres périnataux de proximité et 19 maternités

La Bourgogne-Franche-Comté dispose, à la mi-2018, de 12 CPP et de 19 maternités répartis sur son territoire. Ces établissements emploient en moyenne annuelle 909 équivalents temps plein. Plus de la moitié sont des sages-femmes, un quart sont des infirmiers et un cinquième des médecins (hors internes), qu’ils soient gynécologues-obstétriciens, pédiatres ou anesthésistes-réanimateurs. Les 19 maternités de la région ont pris en charge près de 27 000 accouchements en 2017. Certains nécessitent des suivis particuliers, notamment dans le cas des césariennes, 16 % des accouchements, ou des naissances multiples, 2 % d’entre eux. Les maternités sont classées selon le niveau de spécialisation des soins pour les nouveau-nés. Seules les maternités de type 3 disposent à la fois d’un service de réanimation néonatale et d’un service de néonatologie. Les futures mères sont généralement orientées vers ces établissements dans le cas de grossesses avec des risques de complication, ou à l’occasion de la naissance de grands prématurés. La région compte deux maternités de ce type : les CHU de Dijon et de Besançon qui, en moyenne sur les cinq dernières années, prennent en charge respectivement 3 100 et 2 600 accouchements par an.

Seul l’hôpital Nord Franche-Comté, maternité de type 2 située à Trévenans, en réalise plus : en moyenne 3 700 par an. Les maternités de type 1 du Creusot et de Beaune réalisent entre 700 et 800 accouchements par an et celles de Paray-le-Monial, de Semur-en-Auxois et d’Autun, moins de 600. Les zones d’influence des établissements implantés dans la région dessinent ainsi 17 bassins de maternité. Ceux de Dijon, Mâcon, Nevers ou Paray-le-Monial s’étendent en dehors de la région. De la même façon, certaines maternités implantées dans les régions limitrophes, comme celles de Moulins, Bourg-en-Bresse ou Chaumont, accueillent régulièrement des habitantes de Bourgogne-Franche-Comté.

Communiqué de l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté 


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