La direction du CHU de Dijon fait le point sur son action face à la pandémie

Nombre de patients hospitalisés, tests effectués, la direction du CHU fait le point sur son action et son organisation face à l’épidémie de COVID-19. Ci-dessous le communiqué.

24 novembre 2020 à 8h00 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Photo dillustration K6FM

Le CHU a préparé durant l’été avec ses partenaires et associés du GHT 21-521 et du territoire dijonnais sa feuille de route afin d’anticiper la prise en charge du rebond épidémique attendu à l’automne. La crise a encore densifié les échanges et la complémentarité entre établissements du groupement hospitalier de territoire Côte-d’Or – Haute-Marne. 200 lits de médecine COVID ont été mobilisés sur l’ensemble des établissements partenaires en complémentarité du capacitaire du CHU. Le CHU partage un point de situation hebdomadaire avec les établissements du GHT et du territoire dijonnais notamment sur le capacitaire COVID. Deux cellules régionales de transferts ont été activées depuis l’automne, l’une centrée sur les transferts en unité de médecine COVID, l’autre concerne les patients de réanimation. C’est cette cellule qui supervise les transferts extra-régionaux quand le capacitaire régional de la Bourgogne Franche-Comté est saturé. Au CHU, trois niveaux de crise ont été envisagés et la mobilisation a commencé dès le début du mois de septembre. Sur un capacitaire de 1200 lits MCO, plus de 208 lits sont aujourd’hui dédiés à la prise en charge de patients COVID. Le CHU a mobilisé 20 lits de réanimation supplémentaires, ce qui porte sa capacité de réanimation et soins intensifs à plus de 100 lits.

En cumul depuis le 1er septembre 2020, 558 patients ont été hospitalisés dont 154 pris en charge en réanimation et soins critiques.

Une très forte mobilisation de la biologie

Le laboratoire de virologie du CHU Dijon Bourgogne est l’un des sept laboratoires publics ayant accueilli une plateforme MGI à haut débit permettant de réaliser depuis le mois de mai 2020 jusqu’à 2000 analyses de PCR par jour. Plusieurs automates de rendu de résultat rapides et semi-rapides complètent le dispositif.

Depuis le 1er février 2020, 93 162 tests PCR ont été réalisés au CHU de Dijon

Dont 56 781 entre le 1er septembre et le 20 novembre

Une moyenne de 690 tests PCR analysés par jour au laboratoire du CHU en Octobre-Novembre

 

Le CHU Dijon Bourgogne a diversifié sa force de frappe en terme de prélèvement auprès de la population générale mais aussi auprès de ses propres professionnels. Un centre de dépistage « grand public » fonctionne 7/7J pour l’activité externe sous forme d’un DRIVE avec une hotline téléphonique associée :

Entre le 27 Mai et le 19 novembre, 33 853 personnes ont été prélevées au DRIVE

Un pic d’activité mi-septembre avec 709 personnes dépistées le 15 septembre

Une moyenne de 330 dépistages/jour en octobre-novembre au DRIVE.

 

Le maintien de l’activité hors COVID-19

Un capacitaire non COVID préservé

Un des enseignements de la première vague est que beaucoup de patients ont vu leur prise en charge interrompue ou retardée du fait des déprogrammations, d’une peur de se rendre à l’hôpital. Le CHU a veillé à éviter de reproduire cet effet délétère en seconde période et a maintenu toute son activité ambulatoire et de consultation, très orientée vers le diagnostic et la prise en charge des patients chroniques. En parallèle, la téléconsultation a été développée. La capacité en hospitalisation complète de médecine et de chirurgie a été sanctuarisée :

Maintien de 66% des lits de médecine et de chirurgie Non COVID

Redéploiement des ressources humaines de l’équivalent de 8% de lits de médecine et de chirurgie Prise en charge de 6887 patients en médecine non COVID et 2849 patients en chirurgie entre le 1er septembre et le 15 novembre

Activation de blocs déportés dans les établissements partenaires

Les parcours des patients ont été préservés : poursuite de l’expérimentation DIVA (innovation dijonnaise unique en France pour le suivi ville-hôpital post-hospitalisation des AVC et infarctus du myocarde).

Une déprogrammation chirurgicale massive atténuée grâce à des blocs déportés auprès d’établissements partenaires

Alors que le CHU Dijon Bourgogne a été contraint de déprogrammer 51% de son activité sur site, une activité déportée au sein de trois cliniques et établissements partenaires du territoire Dijonnais permet de réduire le taux de déprogrammation à 43%. 




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