Médecins et pharmaciens tentent de mieux travailler ensemble en Bourgogne

L’UMDPCS (unité mixte de développement professionnel continu en santé) met en place les 1ers cercles de qualité médecins-pharmaciens. Cette expérimentation nationale vise à renforcer la relation médecins et pharmaciens et contribuer au développement de la coordination des soins. Déjà de nombreuses initiatives en Bourgogne.

26 mars 2019 à 4h30 par la rédaction

K6 FM
Crédit : DR

La prescription médicamenteuse est un enjeu majeur de la politique de santé, au cœur de la politique du médicament.

La mise en place des Cercles de qualité médecins-pharmaciens, initiée en Suisse il y a près de 20 ans, a fait la preuve de son efficacité. Les Cercles de qualité améliorent la prescription médicamenteuse du point de vue de sa pertinence, de la sécurité, du bon usage et de l’efficience médico-économique (évaluée à 42 000 CHF soit 37 000 € par médecin et par an). Avant tout, ils renforcent la relation entre médecins et pharmaciens et contribuent au développement de la coordination des soins.

S’appuyant sur cette expérience, l’Unité Mixte de Développement Professionnel Continu en Santé (UMDPCS) de l’université de Bourgogne, en partenariat avec le Laboratoire d’Economie de Dijon (LEDi) et l’organisation pharma-Suisse, lance en mars 2019 une expérimentation grâce à 9 équipes de pionniers.

Les résultats sont attendus pour 2021. Ils permettront d’évaluer l’apport des Cercles de qualité dans les différentes organisations du système de soins français et mettront en avant les freins et les leviers rencontrés avant une expérimentation plus large.

Les Cercles de qualité, vade-mecum

Chaque équipe, constituée de 5 à 15 professionnels de santé d’un même territoire, est coordonnée par un ou deux pharmacien(s)-animateur(s). Elle s’engage à se réunir 3 à 4 fois par an lors d’une réunion de 2 heures environ.

À l’occasion de ces rencontres, les professionnels échangent des données scientifiques, cliniques et thérapeutiques actualisées sur la base de la littérature internationale et adaptées à leur pratique quotidienne autour de thèmes définis (antibiotiques, antalgiques/anti-inflammatoires, médicaments du tractus gastro-intestinal, etc.)4 . L’objectif est d’établir un consensus autour de pratiques visant à optimiser la prise en charge thérapeutique des patients. Le retour d’expérience permet d’évaluer l’impact des mesures prises.

L’expérimentation regroupe 13 pharmaciens-animateurs et 50 médecins exerçant en milieu urbain, rural et semi-rural : Paris 13, Mille Soins (19), Chenôve (21), St Seine l’Abbaye (21), Arnayle-Duc/Pouilly-en-Auxois (21), Grenoble (38), Besançon (39), Tournus (71), Migennes (89). Ces territoires sont représentatifs des différentes organisations en soins primaires  : exercice non coordonné ou coordonné en maisons pluri professionnelles de santé, pôles de santé et communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).

Communiqué 


}