Une action d’étiquetage coup de poing à la Toison d’Or

Des agriculteurs de Côte d’Or ont mené ce mardi une action d’étiquetage à la Toison d’Or pour dénoncer le flou sur les origines des aliments proposés dans les rayons. Ci-dessous le communiqué du syndicat FDSEA 21.

15 octobre 2019 à 15h57 par la rédaction

K6 FM
Crédit : DR

La traçabilité est une demande forte des consommateurs depuis de nombreuses années. L’étiquetage alimentaire doit fournir une information précise pour un achat éclairé. Mais pour cela, il faut que le consommateur trouve rapidement l’info sur l’origine, ce qui reste souvent compliqué ou ambigüe. C’est pourquoi nous exigeons un étiquetage d’origine, en utilisant tous les moyens : une expérimentation sur la viande et les laitages depuis 2017, la pétition EAT Original que nous avons portée, la saisine de la répression des fraudes en cas d’étiquetage frauduleux, le déploiement de logos certifiés origine France en viande…

Dans le cadre d’une action nationale FNSEA+JA : « N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas !» qui se déroule depuis le 12 octobre, nous, FDSEA21+JA21 avons mené une campagne d’étiquetage et d’échange avec les consommateurs ce mardi matin à Carrefour Toison d’Or.

 

Objectifs :

Echanger avec les consommateurs sur l’intérêt des produits « origine France » et expliquer pourquoi il faut les favoriser (normes de productions, pratiques, …)

Mettre en évidence les produits dont l’étiquetage sur l’origine pourrait être source de confusion Rappeler à la distribution et aux politiques que l’étiquetage d’origine est une demande des producteurs mais aussi des consommateurs.

 

Constat en rayon :

De nombreux produits n’affichent pas de mentions précises sur l’origine des matières premières (ex : « origine EU/non UE »)

Certains produits affichent des mentions pouvant prêter à confusion sur l’origine : Drapeau français ou carte de France avec une indication visible type « Fabriqué en France », « Pétrie en France » alors que l’origine des matières premières n’est pas indiquée ou avec des matières premières non françaises (beaucoup moins visibles).

 

Les bons élèves :

Les produits laitiers de manière générale (laits, fromages, yaourts, lait infantiles, bio et conventionnel)

Les viandes non transformées

Les fruits et légumes

Les œufs / Origine précise indiquée (et souvent Française)

Les mauvais élèves :

Les plats préparés, frais ou conserves, les charcuteries « libre-service » (pas de mention d’origine ou indiquée seulement pour la viande, mentions type « préparé en France » sans ingrédients français…), Les céréales et biscuits (rares mentions d’origine)

D’une manière globale les rayons bio (« origine UE/non UE » et végan (aucune mention)

Les miels (origine UE/non UE)  Origine floue ou indication trompeuse

 

Le retour des consommateurs

Dans l’ensemble, les consommateurs sont ouverts à la discussion sur cette problématique. Certains sont déjà sensibilisés à l’origine des produits mais avouent qu’il reste très compliqué de s’y retrouver, et parfois même impossible d’identifier une origine. D’autres, moins avertis, ont appris avec les producteurs à lire entre les lignes des stratégies marketing des entreprises alimentaires. 




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