Une conférence hostile à l’euthanasie s'est déroulée à Dijon

Alors que la convention citoyenne sur la fin de vie lancée par le gouvernement se poursuit, une conférence sur le sujet avait lieu ce mardi à Dijon. Cette conférence était organisée par « Alliance VITA », une association qui véhicule des idées très à droite et qui se montre clairement opposée à l’euthanasie.

1er mars 2023 à 17h59 par la rédaction

Cette conférence, organisée par l'association « Alliance VITA », avait lieu ce mardi à Dijon
Cette conférence, organisée par l'association « Alliance VITA », avait lieu ce mardi à Dijon
Crédit : Photo Alliance VITA

Ci-dessous, les informations données par l’association « Alliance VITA » :

La tournée de conférences organisée par « Alliance VITA » pour dé-piéger le débat sur la fin de vie, s’est arrêtée ce mardi 28 février à Dijon. Aux 230 participants, Tugdual Derville, porte-parole de l’association et auteur de l’essai « Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ? L’euthanasie et le suicide assisté démasqués », a livré un double message : Derrière le débat fin de vie en cours se profile un choix de société crucial qui met en jeu la vie des plus fragiles de nos concitoyens. Chacun est concerné, et chacun peut agir pour manifester aux personnes gravement malades, dépendantes ou âgées que leur vie a du prix et qu’elles méritent d’être accompagnées, consolées et soulagées.

Face au caractère artificiel du débat lancé par le président de la République, Tugdual Derville a d’abord invité à revenir au réel : « Loin d’une vision individualiste de la société et d’un choix truqué entre souffrir ou mourir, la fin de vie est une réalité complexe. Or le choix de focaliser la discussion autour d’une prétendue « aide active à mourir » vient non seulement bousculer un élément fondateur du vivre ensemble qu’est l’interdit de tuer, mais aussi escamoter toutes les questions qui se posent en fin de vie notamment autour de l’accompagnement et de la prise en charge de la douleur. Plus encore, en réinterrogeant le point central qui nous relie en société, on fragilise déjà certaines personnes. Le service SOS Fin de vie d’Alliance VITA, voit ainsi des personnes en souffrance psychique qui demandent si on pourrait mettre fin à leurs jours. »

Après le décryptage des arguments piégés de l’euthanasie et du suicide assisté, comme la fausse promesse d’un encadrement garanti par des critères stricts ou l’idée que le suicide assisté serait un moindre mal, Tugdual Derville a rappelé qu’il s’agit ici de faire un choix entre la vulnérabilité et la toute-puissance. « Prendre soin des maillons les plus faibles d’une société est indispensable pour renforcer cette chaîne qui la constitue. Rendre la société solidaire est un enjeu majeur, un enjeu d’humanité. » a-t-il ainsi déclaré.

Pour protéger les plus vulnérables de l’auto-exclusion et engager une transition fondée sur la solidarité intergénérationnelle, il est urgent de : Dresser un état des lieux actualisé sur les conditions dans lesquelles on meurt en France / Se donner les moyens d’assurer l’accès à tous aux soins palliatifs / Finaliser une loi grand-âge et autonomie / Renforcer la lutte contre le suicide et les idées suicidaires / Et réaffirmer le refus de l’euthanasie et du suicide assisté comme de l’acharnement thérapeutique.




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