Une manifestation à Dijon pour les deux otages français détenus en Iran

L’enseignante Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris ont été arrêtés en Iran, en mai 2022, et accusés d’« espionnage », alors qu’ils faisaient du tourisme. Trois ans plus tard, ces deux Français sont toujours détenus là-bas, « dans des conditions qui s’apparentent à de la torture », a dénoncé le ministère français des Affaires étrangères, le mois dernier. Pour marquer ce triste anniversaire, l’association Liberté pour Cécile ! organise plusieurs rassemblements de soutien, dans de nombreuses villes en France.

« Conditions de détention destructrices »

Cécile Kohler est « extrêmement affaiblie », selon l’Iranienne et prix Nobel de la Paix Narges Mohammadi, qui a aussi été emprisonnée à la prison d’Evin. « Se retrouver trois ans comme elle, sans pouvoir bouger, sans pouvoir prendre l’air, cela peut lui être fatal. Se retrouver si longtemps en isolement est insoutenable », déclarait-elle début janvier à l’occasion d’une permission de sortie.

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Une quatrième visite consulaire a été accordée à Jacques et Cécile le 15 avril (la dernière datait du 18 février 2024). Limités à dix minutes chacun, les entretiens se sont déroulés sous une surveillance étroite et intimidante, empêchant toute parole libre de leur part. De rares appels à leur famille en visio, inférieurs à un par mois, leur sont accordés aléatoirement et se déroulent sous haute surveillance, entravant le dialogue et imposant parfois la transmission de messages menaçants. Lors du dernier appel, datant du 14 avril, les familles ont constaté la présence d’un agent filmant la scène. Cécile doit être libérée de toute urgence. Après trois ans de détention, nous ne voyons toujours aucune lumière au bout du tunnel. Tout doit être mis en œuvre pour la sauver.