Vigilance face au moustique-tigre en Bourgogne-Franche-Comté

La lutte contre le moustique-tigre fait partie des priorités de santé publique en Bourgogne-Franche-Comté. Ce potentiel vecteur des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika est désormais implanté dans les 8 départements de la région.

Publié : 16 mai 2025 à 17h15 par la rédaction

La lutte contre le moustique-tigre fait partie des priorités de santé publique dans la région
La lutte contre le moustique-tigre fait partie des priorités de santé publique dans la région
Crédit : Photo libre de droits

Installé depuis de nombreuses années dans l’océan Indien et les Antilles, le moustique-tigre s’est implanté de manière significative et continue en métropole à compter du début des années 2000. Il est désormais présent dans 81 départements. La capacité d’Aedes albopictus à être vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus Zika, en fait une cible de surveillance prioritaire pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole : du 1er mai au 30 novembre. L’objectif de cette surveillance renforcée est double : ralentir la progression du moustique-tigre et limiter les risques de transmission des arbovirus dont il peut être le vecteur en métropole. Le moustique-tigre est par ailleurs très nuisant (il pique aussi en journée, à plusieurs reprises ; sa piqûre peut être douloureuse). 

En région Bourgogne-Franche-Comté : 

Aedes albopictus est aujourd’hui implanté dans les 8 départements :

- en Saône-et-Loire, depuis 2014 ;

- en Côte-d’Or et dans la Nièvre depuis 2018 ;

- dans le Doubs et le Jura depuis 2020 ;

- dans le Territoire de Belfort et dans l’Yonne depuis 2023 ;

- en Haute-Saône depuis 2024.

L’ARS (via un opérateur de démoustication) met en œuvre une surveillance par un réseau de pièges-pondoirs, principalement sur les unités urbaines les plus peuplées, afin de suivre la dynamique de progression du moustique. Une enquête entomologique de terrain est réalisée pour confirmation en cas de nouvelle implantation, elle peut mener à considérer une nouvelle commune comme colonisée. En 2024, le nombre de communes colonisées est passé de 124 à 171 en Bourgogne-Franche-Comté. L’agence Régionale de Santé intervient également lorsqu’un cas de chikungunya, de dengue ou de Zika est déclaré à ses services (ces maladies sont à déclaration obligatoire/DO). Une enquête de prospection entomologique est alors déclenchée pour identifier ou non la présence du moustique-tigre sur les lieux fréquentés par la personne pendant la période de virémie (présence du virus dans le sang). 




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