Un habitant sur trois de la région parcourt au maximum 5 kilomètres pour aller au travail

L’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté nous a transmis un communiqué sur les déplacements domicile / travail des habitants de la région.

27 janvier 2021 à 7h00 par la rédaction

Crédit : Photo dillustration K6FM

En Bourgogne-Franche-Comté, 35 % des actifs parcourent des petites distances, d’au plus 5 kilomètres, pour se rendre au travail. Cette part est plus importante dans la région qu’en France de province. Si des alternatives sont souvent possibles pour ces trajets, l’usage de la voiture reste majoritaire. Les modes doux sont néanmoins utilisés dans 23 % des cas, et la marche l’est davantage dans la région qu’au niveau national. Les transports en commun sont plus utilisés dans les grandes villes, où l’offre est conséquente, et notamment par les cadres. Les femmes se déplacent plus souvent à pied et en transports en commun tandis que les hommes préfèrent le vélo et la voiture.


En Bourgogne-Franche-Comté, 357 600 actifs parcourent, en 2017, une courte distance, d’au plus 5 kilomètres, pour aller travailler. Ils représentent 35,2 % des actifs effectuant un trajet domicile-travail, davantage qu’en moyenne en province, 33,7 %. La Bourgogne-Franche-Comté se situe au 3ème rang des régions derrière la Corse (49 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (41 %), mais loin devant Pays-de-la-Loire (30 %). Ces actifs peu éloignés de leur travail se concentrent dans les territoires où coexistent une forte densité d’emplois et d’actifs.


La voiture prédomine même pour une courte distance


La distance à parcourir influence le choix du mode de transport pour se rendre au travail. La marche est plus spécifique aux trajets de moins de 2 kilomètres, et concerne alors 36 % des actifs. Bien qu’il reste peu fréquent, le vélo est surtout utilisé pour les trajets de 2 à 3 kilomètres. Enfin, lorsqu’ils parcourent au moins 8 kilomètres, plus de 90 % des actifs de la région se déplacent en voiture. Son utilisation est d’autant plus fréquente que la distance à parcourir est longue. Néanmoins, la voiture reste majoritaire, même lorsque les actifs parcourent au plus 5 kilomètres. Ils sont 69 % à l’adopter pour ces courts trajets, une proportion qui est restée stable en 4 ans.


Les politiques de développement durable visent pourtant à développer des alternatives lorsqu’elles sont possibles. Néanmoins, sous l’effet de la périurbanisation, les actifs s’installent de plus en plus en dehors des pôles. Or, dans les couronnes, l’espace est souvent pensé pour les voitures, peu propice aux modes de transport doux (marche à pied, vélo). En Bourgogne-Franche-Comté, où les actifs parcourent de plus courtes distances qu’en moyenne en province, la marche est plus fréquente. En revanche, les actifs utilisent moins les transports en commun pour les petits déplacements : 6,6 % contre 9,2 %. La petite taille des agglomérations de la région ne favorise pas les réseaux denses en transports collectifs.


Les agriculteurs, les artisans et commerçants travaillent à proximité de chez eux


Les deux tiers des agriculteurs et près de la moitié des artisans-commerçants travaillent au plus à 5 kilomètres de chez eux. Pour réaliser ces courts trajets, les trois quarts utilisent pourtant la voiture. L’exercice de leur activité peut nécessiter l’utilisation d’un véhicule à moteur. Cela leur permet d’effectuer des trajets multiples dans la journée, et de transporter de lourdes charges. À l’inverse, moins de 30 % des cadres, des professions intermédiaires et des ouvriers travaillent au plus à 5 kilomètres de chez eux. Lorsque c’est le cas, les cadres sont moins de la moitié à utiliser la voiture pour se rendre au travail. Ils ont, en effet, davantage les moyens de résider au cœur des agglomérations. Ce sont eux qui se déplacent le plus en transport en commun, à 22 %, ou en vélo, 8 %. Les ouvriers prennent davantage la voiture ou un deux-roues motorisé. Ils vivent plus souvent dans les couronnes des villes au sein desquelles les réseaux de transports en commun sont moins développés.