Baromètre des villes marchables : Dijon reste sur le podium

Le collectif national « place aux piétons », qui réunit la fédération française de la randonnée pédestre, Rue de l’avenir, 60 Millions de piétons ainsi que le club des villes cyclables et marchables, publie régulièrement un classement pour évaluer quelles sont les villes les mieux disposées pour les piétons. Le baromètre 2023 vient de paraitre.

12 septembre 2023 à 12h53 par la rédaction

Dijon reste sur le podium du baromètre des villes marchables
Dijon reste sur le podium du baromètre des villes marchables
Crédit : Photo d'illustration K6FM

Fin 2022-début 2023, un questionnaire en ligne avait permis à chacun d’exprimer son ressenti de piéton sur la « marchabilté » de sa commune. En France, ce questionnaire a recueilli, réparties dans 236 communes, 42 468 réponses valides. Avec 1047 réponses (contre 606 en 2021), Dijon arrive en troisième position des villes toutes tailles confondues. Les Dijonnaises et Dijonnais ont ainsi exprimé clairement l’intérêt qu’ils portent à ce mode déplacement, le deuxième le plus utilisé après l’automobile !

Comme en 2021, le ressenti global des piétons à propos de leurs conditions de déplacement (sécurité, confort, qualité des aménagements, effort de la commune) reste pour le moins mitigé, à Dijon comme en moyenne au niveau national. Si nationalement l’évaluation de ce ressenti n’atteint pas la moyenne (9,2/20, comme en 2021), à Dijon avec 10,4 elle la dépasse à peine. Si la ville perd un point par rapport à 2021, elle reste quand même sur le podium à la 3eme place des villes de sa catégorie (100 000 à 200 000 habitants) derrière Le Havre (11,0) et Besançon (10,8). En 2021, Dijon était deuxième derrière Annecy. Saluons l’entrée dans le palmarès de Quetigny (33 réponses ; ressenti global 13,2) et Chevigny-Saint-Sauveur (52 ;10), classées respectivement 5eme et 40eme parmi les communes de 5000 à 20000 habitants. A Dijon, les réponses apportées à la trentaine de questions réparties en 5 rubriques traduisent un ressenti en baisse : l’appréciation sur le ressenti global passe de 11 en 2021 à 10,1 en 2023, sur la sécurité de 12 à 11,3, le confort de 10,9 à 9,9, les efforts de la ville de 9,7 à 9,5, les aménagements et services de13,3 à 11,3. 

Dans cette enquête, chacun pouvait aussi choisir dans une liste prédéfinie les trois critères qui lui semblaient les plus importants pour améliorer la situation de la marche dans sa commune. Pour Dijon, parmi les six critères les plus plébiscités, on trouve « réserver les trottoirs aux piétons » choisi par 52% des répondants, puis « des trottoirs plus larges, désencombrés, sécurisés » par 37%, « un environnement plus agréable, végétation, etc. » par 32%, « verbaliser davantage le stationnement sur trottoir » par 28% et « modérer la vitesse des véhicules motorisés » par 27%. Ces choix ne font que renforcer ceux déjà exprimés en 2021.

Quant aux endroits les plus problématiques pour les piétons qui pouvaient être évoqués librement, une première analyse très rapide des réponses permet de constater qu’ils recoupent ceux déjà signalés en 2021. Pour Dijon, citons par exemple, les grandes places (République, 30 Octobre, Wilson...), les rues de la Liberté et des Godrans pour la difficile cohabitation avec vélos et surtout trottinettes. Pour Quetigny, est citée la zone commerciale et, pour Chevigny, les boulevards Pallach et Allende. Compte tenu de la publication très récente des résultats, le CPMD ne pourra en proposer une analyse plus approfondie que dans quelques semaines. Le fait que Dijon n’ait pas progressé traduit la persistance des problèmes déjà relevés en 2021. Même si Dijon Métropole a commencé à apporter des améliorations à la situation des piétons, notamment avec les travaux de voiries de cet été, et va bientôt réaménager la place du 30 Octobre, il n’en reste pas moins un très gros travail à réaliser pour que le ressenti des piétons dijonnais s’améliore sensiblement. Comme en 2021, le CPMD s’appuiera sur les enseignements de ce deuxième baromètre pour affiner ses propositions pour une ville vraiment « marchable ». Il les soumettra à la Métropole pour espérer enrichir son premier plan en faveur de la marche, plan dont nous attendons une parution très prochaine.  




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