La métropole dijonnaise « moyennement favorable » pour la pratique du vélo

Les résultats de la 3eme édition du baromètre des villes cyclables ont été présentés ce jeudi soir. Dans la région dijonnaise, 1 500 personnes ont pris part à l’enquête, permettant la qualification de sept communes (Chevigny-Saint-Sauveur, Chenôve, Dijon, Fontaine-lès-Dijon, Marsannay, Quetigny et Varois-et-Chaignot).

11 février 2022 à 6h30 par la rédaction

La métropole dijonnaise a été jugée « moyennement favorable » pour la pratique du vélo
La métropole dijonnaise a été jugée « moyennement favorable » pour la pratique du vélo
Crédit : Photo d’illustration K6FM

Retrouvez ci-dessous le communiqué de l’association EVAD (Ensemble à Vélo dans l’Agglomération Dijonnaise) :

Les fiches d’évaluation résultant de cette enquête résument les points forts et les points faibles d’une commune et attribuent une note générale fixée de 1 à 6 suivant les réponses des usagers. Une cartographie déjà en ligne complète ces résultats, indiquant les points à améliorer en priorité, les progrès ressentis et les stationnements souhaités par les personnes ayant répondu à l’enquête.

Dijon métropole : un climat vélo “moyennement favorable”

C’est Quétigny qui se hisse en haut du podium dans la métropole ! Avec une note de 3,30/6, la commune est jugée « moyennement favorable » aux cyclistes. À l’inverse, les notes les plus basses se retrouvent dans le sud dijonnais, à Marsannay (2,25) et Chenôve (2,54), mais aussi à Fontaine-lès-Dijon (2,49). Dans ces communes, le climat cycliste est jugé « défavorable » voir « très défavorable ».

Dijon voit sa note encore baisser (respectivement 3.39, 3.2 lors des deux dernières éditions, 3.18/6 en 2021) : pour 70% des usagers, leur situation est restée identique ou s’est dégradée. Ce ressenti démontre que les attentes (en termes d'efforts et de qualité) augmentent plus rapidement que la situation ne s'améliore à Dijon. Si la ville tire son épingle du jeu grâce aux systèmes de location de vélo de courtes ou longues durées (Vélodi et Divia Vélo), et à la présence de nombreux magasins et ateliers de vélo, les usagers pointent le danger de la circulation dans le flux motorisé, aux intersections et sur les ronds-points : rien d’étonnant dès lors de retrouver les places du 30-octobre, Wilson, Darcy et du Premier-Mai désignées principaux points noirs à aménager par les répondants.

Des efforts salués... et du pain sur la planche

Pour autant, les usagers savent reconnaître les efforts réalisés, comme le montre la carte des améliorations récentes, qui salue les aménagements réalisés dans l’Est dijonnais, particulièrement à Chevigny ou Sennecey. Les deux communes se distinguent d’ailleurs par de meilleurs scores que Dijon.

Pour améliorer la pratique du vélo, dans chaque commune les deux tiers des répondants indique comme critère principal « un réseau cyclable complet et sans coupures ». De gros chantiers restent donc à engager par la métropole pour sécuriser les cyclistes aux endroits les plus dangereux, là où souvent, les aménagements disparaissent. La carte des points noirs de la circulation souligne la nécessité d’aménager les grands axes, ce que vient souligner la demande « d’itinéraires rapides et directs » de la part de 40 à 55% des usagers (selon les communes). En effet, les aménagements consistent encore trop fréquemment à proposer un itinéraire alternatif pour les cyclistes, qui doivent alors faire un choix entre sécurité et itinéraire efficace. Nous assistons à un véritable essor du vélo en ville, mais l’objectif fixé par la métropole de 12% de part modale pour le vélo ne sera atteint en 2030 qu’en aménageant des itinéraires à la fois confortables, sûrs et efficaces pour toutes et tous. 




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