Les ados sont-ils dépensiers en Bourgogne-Franche-Comté ?

Pour la cinquième année consécutive, le « Teenage Lab de Pixpay », la carte de paiement des ados copilotée par les parents, dévoile l’édition 2025 de son baromètre « les habitudes de consommation des ados ».

Publié : 24 février 2025 à 9h15 par la rédaction

Les ados sont-ils dépensiers en Bourgogne-Franche-Comté ?
Les ados sont-ils dépensiers en Bourgogne-Franche-Comté ?
Crédit : Photo Teenage Lab de Pixpay

Les 10-18 ans dépensent en moyenne 98,7 €/mois (+2 € vs 2023). McDonald’s et Apple sont les deux marques préférées des ados. Les paiements mobiles représentent désormais 45 % des transactions (+16,3 pts vs janvier 2023). 54 % des 10-18 ans demandent des avances sur leur argent de poche et seuls 17 % ont réussi à atteindre leur objectif d’épargne Pixpay. 96 % des parents estiment avoir un rôle majeur à jouer dans l’éducation à la consommation de leurs enfants mais dans les faits, 1 sur 3 n’aborde pas la question de la consommation responsable avec son enfant.

Chaud devant ! Écolos mais épicuriens invétérés, préoccupés par la fonte des glaces mais friands de fast fashion, amateurs de mobilités douces mais épris de numérique, si glouton en énergie… Les 10-18 ans jouent avec les ambiguïtés, selon la nouvelle étude réalisée par le Teenage Lab de Pixpay, la carte de paiement des ados copilotée par les parents*.  Le manque d’argent et les incitations à consommer sont généralement mis en avant comme clés des paradoxes adolescents. Pourtant, derrière ces explications se cachent d’autres questions, d’autres barrières, autant éducatives que financières. Mieux consommer s’apprend, et dès le plus jeune âge. Une responsabilité qui incombe notamment aux parents, hélas trop souvent absents sur les sujets de consommation. 

Écolos, mais pas trop

Philanthrokids ou hédonistes ? La génération Alpha est marquée par une forte prise de conscience de l’impact de la consommation de chacun. Mais bien souvent, les bonnes intentions se rompent en caisse : les adolescents achètent toujours plus, et moins cher. Supermarchés (33 %), fast-foods (16 %), mode (7%) et numérique (6 %)… Les 10-18 ans dépensent en moyenne 14,1 € (+2 € vs 2023) par panier, pour un total mensuel de 98,7 € (+2 €). Une somme qui atteint même 119,5 € en Corse, 111,1 € en Provence-Alpes-Côte d'Azur et 103,6 € en Île-de-France, contre 88,9 € en Normandie, seule région hexagonale sous la barre des 90 €.   McDonald’s incarne d’une certaine manière la face noire des paradoxes adolescents. Plaisir coupable par excellence, l’enseigne séduit toujours plus malgré la tendance anti-déchet, qui condamne emballages plastiques, serviettes en papier et autres gobelets à utilisation unique. La chaîne de restauration rapide est aujourd’hui la deuxième marque préférée des ados, avec des paniers moyens de 10,4 €.   Son principal concurrent dans le cœur des plus jeunes n’est autre qu’Apple, portée par la vague du paiement mobile. Un mode de règlement qui représente désormais 45 % des transactions (28,7 % en janvier 2023), à la fois pratique et in-style, mais peu favorable aux achats réfléchis. Sans liquide, sans contact, sans souci : le paiement de la marchandise souhaitée se fait à la vitesse de l’éclair et de manière virtuelle. Et il n’est pas rare que ce soit à crédit. 54 % des 10-18 ans demandent des avances sur leur argent de poche, tandis que seuls 17 % ont réussi à atteindre leur objectif d’épargne Pixpay.

Les enfants et la consommation : une éducation à faire

« Le temps, c’est de l’argent », dit l’adage. « Ne dépense pas plus que ce que tu gagnes », dit un autre. Les avertissements proverbiaux sont nombreux, mais peu ont du poids quand tout invite à consommer. Doiton pour autant en déduire que l’adolescent est un consommateur immoral comme les autres ? Pas si sûr.  La volonté de mieux consommer incite de nombreux jeunes à adopter des approches plus rationnelles, moins spontanées de l’argent, qu’ils expérimentent, malgré tout, au quotidien, comme une ressource rare. Mais cette transition est souvent freinée par un manque de connaissances dû, en partie, à une trop faible implication des parents sur le sujet. Là encore, les chiffres disent beaucoup. Bien que 96 % des parents estiment avoir un rôle majeur à jouer dans l’éducation à la consommation de leurs enfants, 30 % reconnaissent ne pas lui apprendre à privilégier la seconde main, ni même à s’informer sur la provenance des produits convoités. Plus encore, 38 % des parents admettent ne pas sensibiliser leur enfant à l’impact environnemental de ses achats. 



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