Ce qu’il faut retenir du dernier conseil municipal de Dijon

Le dernier conseil municipal de la ville de Dijon avait lieu ce lundi soir. Il était question du chantier du Musée des Beaux-Arts de Dijon bientôt terminé ; du plan local d’urbanisme intercommunal ; du quartier de la Fontaine d’Ouche qui poursuit sa métamorphose et du renforcement des liens entre la ville de Dijon et l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy et AGROSUP Dijon.

29 janvier 2019 à 8h05 par la rédaction

K6 FM
Nathalie Koenders et Fran�ois Rebsamen
Crédit : K6FM

François REBSAMEN, en début de séance, a présenté un rapport visant, dans le contexte particulier des débordements liés aux manifestations des gilets jaunes qui se tiennent depuis mi-novembre, à permettre la délocalisation des mariages dans un lieu autre que la salle des mariages de l’hôtel de ville. Cette disposition est autorisée par l’article 49 de la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016, afin de préserver la sécurité des personnes lors de la célébration des mariages et pour conserver solennité, caractère public et républicain à ces unions. En effet, les dispositifs de sécurité publique imposés par les risques de débordements ont nécessité des mesures de protection rendant parfois difficile l’accès à la salle des mariages. Pour mémoire, le 2 décembre 2018, la porte d’entrée de l’hôtel de ville située dans le Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne avait fait l’objet d’un début d’incendie.

Musée des Beaux-Arts de Dijon : le plus grand chantier de Bourgogne-Franche-Comté sur le point de s’achever (Rapport n°1)

Le musée des Beaux-Arts se dévoile. En préambule du rapport relatif aux festivités qui rythmeront l’année 2019, le film retraçant l’histoire de sa métamorphose, présenté lors de la cérémonie des vœux de François REBSAMEN, a été diffusé à l’ensemble du conseil municipal et en direct sur les réseaux sociaux. Dans ce court métrage qui donne à voir toute l’ambition de ce projet de grande envergure désormais entré dans sa phase finale avant réouverture le 17 mai, les œuvres s’animent et les artistes (re)prennent vie,  comme un clin d’œil à la nouvelle ère qui s’ouvre pour le musée.

Le 17 mai 2019, le public découvrira donc le musée des Beaux-Arts de Dijon entièrement métamorphosé à l’issue d’un chantier de rénovation d’une envergure exceptionnelle, mené à l’initiative de la ville de Dijon,  qui aura duré au total plus de 10 ans.

Le musée des Beaux-Arts de Dijon est, avec le Louvre, le seul grand musée d’art en France à être logé dans un palais urbain préservé au cœur de la cité. Un écrin exceptionnel pour présenter au public une riche collection d’œuvres : de la peinture aux arts décoratifs en passant par les dessins et les sculptures, toutes les formes d'art sont représentées, de l’Antiquité au XXIe siècle. Il est l’un des sites les plus visités par les touristes en Bourgogne-Franche-Comté et constitue l’un des principaux fleurons du rayonnement et de l’attractivité de Dijon.

Au début des années 2000, la ville de Dijon à l’initiative de son maire François Rebsamen, décide de lancer un programme de rénovation et d’agrandissement du musée pour un montant de 60 millions d’euros, avec le soutien financier de l’Etat (16,6 millions d’euros), de la Région (8,4 millions d’euros) et de Dijon métropole (8,3 millions d’euros), rejoints par un mécénat de Suez à hauteur de 800 000 euros.

Cinq années d'études approfondies ont été nécessaires à la préparation des travaux, afin de pouvoir lancer la métamorphose de cet édifice qui est devenu le plus important chantier de Bourgogne-Franche-Comté. Parallèlement à la restauration des parties anciennes, des éléments contemporains ont été insérés, en osmose avec les bâtiments d’origine. La rénovation a permis de rendre le bâtiment accessible à tous les publics.

La surface d’exposition passera de 3 500 m2 à plus de 4 200 m2, permettant de présenter plus de 1 500 œuvres. Le parcours de l’exposition permanente a été entièrement repensé afin de faciliter le discours scientifique autour des œuvres : un parcours chronologique, avec, comme principe directeur, des collections exposées dans des bâtiments édifiés à la même époque que les œuvres qui, dans leur quasi-totalité, auront fait l’objet d’une restauration partielle ou complète.

PLUi-HD : une ville pour tous, accessible, abordable et écologique (Rapport n°2)
Réelle opportunité pour le développement du territoire, le PLUi-HD s’inscrit dans les réflexions conduites par Dijon métropole pour construire et garantir un territoire encore plus dynamique, plus rayonnant, plus attractif, plus solidaire et à haute qualité de vie. Il répond aux enjeux d’un développement équilibré, sobre et durable. Ce document de planification stratégique élaboré à l’échelle de la métropole intègre donc d’une part les politiques publiques (en matière d’habitat et de déplacements, associées à une politique environnementale particulièrement ambitieuse…) et d’autre part les réflexions des habitants de Dijon métropole.

4 thématiques ont été retenues dans ce PLUi-HD :

  • contribuer à l’attractivité et au rayonnement de la capitale régionale et du territoire à une plus large échelle,
  • contribuer à la dynamique territoriale et résidentielle, favorisant la mixité sociale et générationnelle et la diversité fonctionnelle,
  • privilégier le renouvellement urbain alliant innovation, mise en valeur des paysages et préservation du patrimoine,
  • respecter les grands enjeux environnementaux et du développement durable.

Des orientations concrètes pour la Ville de Dijon :

  • 50% de nouveaux logements en offre libre et en logement abordable, dont 25% en logement à loyer modéré et 25% en accession abordable ;
  • Limiter les règles de hauteurs (à 7 mètres pour la construction immobilière dans certains quartiers) et d’implantations du PLUi pour respecter davantage l’identité des quartiers, en permettant de moduler les gabarits constructibles ;
  • Privilégier une stratégie de renouvellement urbain et réduire la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers d’environ 30% par rapport à la période 2010-2020 ;
  • Structurer le territoire dans une logique de complémentarité et irriguer ses différents espaces par une offre de services au plus proche des lieux de vie des habitants.

Fontaine d’Ouche se métamorphose (Rapport n°3)

« À Dijon, notre politique sert un but : faire en sorte que la ville soit aussi douce à vivre pour tous les habitants, où qu’ils résident. Cela passe par le refus de quartiers ghettos et par la mixité sociale en matière de logement. L’opération de renouvellement urbain du quartier Fontaine d’Ouche, lancée en 2007, a marqué un tournant et une ambition nouvelle non seulement pour le quartier mais aussi pour la ville ». François REBSAMEN, lors de la réunion publique du 15 octobre 2018.

Fontaine d’Ouche poursuit sa mue. La ville de Dijon et Dijon métropole continuent l’effort engagé il y a maintenant une décennie pour métamorphoser le quartier Fontaine d’Ouche : le boulevard Bachelard réaménagé, le quai des carrières blanches piétonnisé, un nouveau centre commercial, une nouvelle bibliothèque et une place de la Fontaine d’Ouche dite place André GERVAIS requalifiée de façon spectaculaire pour redevenir le cœur d’un quartier vivant.

 

Le projet de rénovation, validé par l’ANRU en juin dernier dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, porte principalement sur le bâti et l’axe central du quartier, l’avenue du Lac. D’un budget global chiffré à 114 millions d’euros, ce projet repose sur quatre enjeux : l’ouverture du quartier, la qualité résidentielle, l’attractivité de la fonction commerciale et l’offre de services aux habitants.

À l’horizon 2035, Fontaine d’Ouche ne comptera plus que 58 % de logements à loyer modéré contre 68 % aujourd’hui. Pour l’attractivité marchande, il s’agit de pérenniser le centre-commercial, rénové dans le cadre du 1er PLU, et de permettre l’implantation de commerces de proximité avenue du Lac.

50 ans après sa construction, le quartier Fontaine d’Ouche poursuit sa transformation grâce à une ambitieuse politique de renouvellement urbain. Débutée en 2007, la rénovation continue jusqu’en 2023 pour rendre Fontaine d’Ouche encore plus agréable à vivre pour tous ses habitants et faire (re)découvrir ce quartier aux Dijonnais.

La Ville de Dijon renforce ses liens avec l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy et AGROSUP Dijon (Rapports n°4 et 8)

En septembre 2017, dans le cadre de la Semaine de l’Architecture et du Patrimoine, la Ville de Dijon accueillait un groupe de cent étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nancy (ENSAN). Ces ateliers pédagogiques, riches d’échanges et d’idées, ont donné lieu à une publication en 2018. Des liens privilégiés se sont ainsi noués avec l’ENSAN. Pour renforcer ce partenariat, la Ville de Dijon a décidé d’établir une convention pour développer les coopérations dans le domaine de la pédagogie, de la recherche et de l’expérimentation en architecture et en urbanisme. Il sera notamment proposé à l’ENSAN de délocaliser à Dijon certains ateliers de projet habituellement organisés à Nancy. Ces actions confirment l’ambition de la Ville de Dijon d’accueillir une école d’architecture, projet inscrit dans le contrat métropolitain.

Dijon fait de l’enseignement supérieur et de la recherche un axe de développement fort pour son territoire. En témoigne, une nouvelle convention de partenariat entre la Ville de Dijon et AGROSUP Dijon. Ville santé de l’Organisation mondiale de la santé depuis 2002 et ville active du Programme national nutrition santé (PNNS) depuis 2006, la collectivité s’engage en faveur de la santé des habitants en développant notamment des actions de prévention et d’éducation à la santé. Bénéficiant d’une dynamique locale importante autour de la nutrition et de la santé, grâce aux nombreux partenaires implantés à Dijon, la ville co-organise chaque année un temps fort, le « Village Goût Nutrition Santé » auquel participe AGROSUP Dijon. L’école d’ingénieurs à la renommée internationale pour la qualité de sa formation et de sa recherche, s’engage ainsi aux côtés de la ville pour sensibiliser la population aux recommandations nutritionnelles du PNNS et pour proposer au grand public ses compétences en sciences de l’alimentation et plus particulièrement en nutrition.

Communiqué de la ville de Dijon 



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