Cité de la Gastronomie : la droite dijonnaise dénonce des modalités contestables

Alors que la Cité de la Gastronomie a été officiellement présentée hier, la droite Dijonnaise, par l'intermédiaire du conseiller Emmanuel Bichot, s'oppose dans un communiqué aux modalités choisies pour ce projet. Plusieurs aspects, comme le financement du projet ou encore les choix architecturaux sont remis en cause.

3 février 2016 à 7h10 par 45

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Alors que la Cité de la Gastronomie a été officiellement présentée hier, la droite Dijonnaise, par l'intermédiaire du conseiller Emmanuel Bichot, s'oppose dans un communiqué aux modalités choisies pour ce projet. Plusieurs aspects, comme le financement du projet ou encore les choix architecturaux sont remis en cause.

S'il le groupe Agir pour Dijon ne s'oppose pas au projet lui-même, certains points chiffonnent quand même les élus de droite : «nous ne contestons pas l'intérêt de mettre en valeur la gastronomie et le vin à Dijon, [...] non plus l'opportunité d'une vaste opération immobilière sur l'ensemble du site de l'ancien hôpital général, Malheureusement ce projet est mal défini dans son contenu et ses objectifs, par rapport à de nombreux projets concurrents. En outre la ville se prive de tout contrôle sérieux sur son devenir, en renonçant au dernier moment à rester propriétaire du c�?ur de la Cité.»

Première grief clairement annoncé, le financement du projet : «Il ne devait soit disant rien coûter au contribuable, mais le coût s'élève désormais à près de 20 millions d'euros, dont la moitié à la charge de la ville de Dijon et du Grand Dijon. Le CHU, dont les finances sont déjà dégradées, ne sera indemnisé que 12 millions d'euros dans cette transaction, un prix « à prendre ou à laisser » bien inférieur à la valeur marchande du site.

L'ensemble de l'opération a été attribuée à l'un des grands groupes français du BTP sans aucun appel d'offres, pour un prix de 8 millions d'euros alors qu'un concurrent régional proposait 20 millions d'euros

Un prix déraisonnable selon eux donc, pour un produit qui n'est d'ailleurs pas à leur goût : « Les choix architecturaux cherchent plus à contrecarrer le patrimoine existant que de le mettre en valeur.»

Enfin, malgré les tentatives d'apaisement des polémiques exprimées lors de la présentation (voir article) , les élus de l'opposition s'inquiètent de l'avenir des cinémas et du centre-ville dijonnais une fois la Cité sortie de terre : «La dernière version de ce projet comporte un cinéma multiplexe de 13 salles, bien que l'offre de places de cinémas soit déjà excédentaire. De ce fait, les cinémas existants de centre-ville seront déstabilisés. En revanche la fréquentation du site sera artificiellement majorée.»

En conclusion, la droite dijonnaise s'oppose à la forme de ce projet, sans être contre sur le fond. 

Yoann Olid


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