La CGT dénonce la politique régionale de la SNCF

Dans un communiqué envoyé ce mardi après-midi, la CGT dénonce la politique menée par la direction régionale de la SNCF sur les petites lignes TER de Bourgogne-Franche-Comté.

16 octobre 2018 à 14h55 par la rédaction

K6 FM
Crédit : K6FM

Depuis le 1er juillet 2017, la SNCF a supprimé la présence systématique d’au moins un contrôleur par train sur de nombreuses lignes ferroviaires de Bourgogne-Franche-Comté. La présence de contrôleurs à bord de certains trains de notre région se résume à deux fois maximum par mois. Cette décision, cautionnée par le Conseil Régional BFC, a pour conséquences de livrer à eux-mêmes les usagers dans les trains, notamment les scolaires, les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées ! Leur sureté et leur sécurité sont remises en cause.

Dans le même temps, bon nombre de guichets ont fermé ou ont vu leurs horaires réduits et la tendance va se poursuivre. Les guichets d’Auxonne, Genlis, Chagny, Is-sur-Tille, Les Laumes, Louhans, Nuits-St-Georges et bien d’autres sont sous la menace de fermeture dans les mois qui viennent. En parallèle de cette déshumanisation des trains et des gares, la Direction Régionale SNCF BFC et le Conseil Régional BFC a décidé depuis le 1er octobre 2018 de durcir sa politique tarifaire TER.

Avant cette date, le contrôleur à bord du train pouvait vendre un billet au tarif de la gare si celle-ci était dépourvue de guichets ou de distributeurs automatiques pour les voyageurs désireux d’être en règle. Dorénavant, un voyageur, n’ayant pas eu le temps d’acheter son billet et voulant prendre le train malgré tout, devra s’acquitter d’une somme forfaitaire de 50 euros (100 euros si impossibilité de régler de suite). Cette disposition sera valable sur 6 axes de la région Bourgogne-Franche-Comté. (Dijon/Lyon, Dijon/Paris, Dijon/Auxerre, Dijon/Is-sur-Tille, Dijon/Besançon et Dijon/Bourg-en-Bresse).

Pour exemple, en gare de Collonges-lès-Premières, où la distribution des billets en gare est inexistante, pour l’usager empruntant le train et désirant se rendre à Dijon, ce trajet lui en coûtera 50 euros en cas de contrôle. Il en sera de même pour les gares où le distributeur serait en panne ou pour toutes autres raisons. (Défaut de monnaie, pas de carte bleue, voyage impératif de dernière minute, etc.).

Pour la CGT, cette politique de transports voulue par la Direction Régionale SNCF BFC et le Conseil Régional BFC est désastreuse pour le service public que ce soit en termes de sécurité, de sûreté ou de services dues à l’usager. La CGT exige la réouverture des guichets dans les gares et la présence systématique d’au moins un contrôleur à bord de tous les trains.

La CGT dénonce aussi toutes initiatives de stimulations, challenges ou concours divers visant à inciter les contrôleurs à multiplier les procès-verbaux à bord des trains ou en gare.

Communiqué de la CGT cheminots Dijon 




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