La FDSEA 21 en appelle au bon sens des Côte-d’Oriens

« Gestion de la ressource en eau: et si nous revenions au bon sens ? », c’est la question posée par la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, aux Côte-d’Oriens. En effet, la période de canicule se prolongeant et les problématiques l’accompagnant s’accentuant de jour en jour, il semble nécessaire d’agir.

2 août 2018 à 11h30 par Marylou Fossot

K6 FM

Les prés jaunissent et certains points d’eau, nécessaires à l’abreuvement des animaux se tarissent, contraignant les èleveurs à distribuer les fourrages stockés pour l’hiver dès maintenant. 

Les animaux ne sont pas les seuls à souffrir de la chaleur et du manque d’eau. Les cultures encore sur pied (maïs, soja, légumes...) se déssèchent à vue d’oeil.

aussi, la FDSEA a d’ores et déjà demandé la mise en place d’une procédure « calamité agricole » et l’adaptation de certaines règlementations auprès de l’administration. 

Encore une fois, nous constatons tous les effets du changement climatique. Après les excès d’eau que nous avons connu en début d’année, nous sommes désormais devant un manque d’eau. Nous sommes aujorud’hui bien impuissants face aux conséquences de ces situations qui pourraient pourtant être atténuées si elles étaient mieux anticipées. Des solutions, notamment le stockage de l’eau, pourraient permettre une meilleure gestion de ce type de crises, pour l’agriculture mais également pour toutes les victimes des excès d’eau et les utilisateurs de cette ressource. 

Stocker de l’eau pendant l’automne et l’hiver, pour éviter à chacun les conséquenecs des inondations et la rendre disponible pendant une période sèche relève du bon sens. Cela permettrait d’écrêter les crues et de soutenir les étiages en ces périodes estivales, d’irriguer les cultures sensibles et d’alimenter certaines industries sans prélever d’eau dans le milieu. 

Pourtant rien n’est fait aujourd’hui pour encourager et faciliter ce type de démarche: complexité administrative, dogmatisme environmental, manque de soutien...

Au delà des mesures de court terme qui pourront permettre aux éleveurs de nourrir leurs animaux et de compenser les pertes à venir sur les ensilages de maïs, la FDSEA renouvelle sa demande de mise en place et d’accompagnement de projets durables de gestion de la ressource en eau. 

Pour rappel en Côte-d’Or, seul 1% des surfaces cultivées est irrigué. L’irriguation est destinée en majorité aux productions sensibles (légumes, pommes de terres, oignons, production de semences...). L’irrigation représente 3% du volume total d’eau consommé dans le département. 1/3 de l’eau utilisée pour irriguer provient des réserves. Si davantage de dispositifs de réservent existaient, le volume d’eau nécessaire à l’irrigation aurait pu être stocké en 1h00 pendant l’une des crues de cet hiver. 

Communiqué de la FDSEA sur la gestion de l’eau




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