LA VILLE DE DIJON PRÉSENTE SA CHARTE DE LA LAÏCITÉ

Le 9 décembre 1905, la laïcité était instaurée avec le vote de la loi sur la séparation des Églises et de l’État. Pour marquer son engagement à défendre l’un des principes fondamentaux de notre société, la ville de Dijon institue une charte de la laïcité.

9 décembre 2020 à 17h50 par Redaction

K6 FM
Crédit : K6FM

Cette charte, présentée ce mercredi 9 décembre par François REBSAMEN, maire de Dijon, président de Dijon métropole, représenté par Nathalie KOENDERS, première adjointe au maire, Christophe BERTHIER, adjoint au maire délégué au personnel, au dialogue social, à la fraternité, à la lutte contre les discriminations et à la laïcité, Hamid EL HASSOUNI, adjoint au maire délégué à la jeunesse, à la vie associative, à l’éducation populaire et aux savoirs populaires, et Marien LOVICHI, adjoint au maire délégué aux parcs, aux combes et aux jardins, permet de promouvoir la notion de laïcité, une des valeurs essentielles portées par la collectivité, et de réaffirmer le caractère indivisible, laïc, démocratique et social de la République.

Depuis 115 ans, la laïcité est définie comme un principe d’organisation du vivre et du faire ensemble autour de trois socles fondamentaux : liberté de conscience et d’expression dans les limites du respect de l’ordre public, séparation des Églises et de l’État, neutre et impartial, et égalité de tous devant la loi. Pilier de la République et ciment de la cohésion sociale, ce fondement résulte de notre Histoire de France.

Alors que le caractère universel de la laïcité, pourtant principe constitutionnel depuis 1946, est aujourd’hui ébranlé et parfois même remis en cause sur le territoire national, la ville de Dijon institue une charte de la laïcité. Celle-ci s’adresse aux associations et aux organisations partenaires de la ville. Les signataires s’engageront au respect des 7 articles qui la composent garantissant, entre autres, l’égalité entre les femmes et les hommes, la citoyenneté, le libre arbitre, la promotion de la laïcité par les associations subventionnées par la collectivité.

À l’occasion de la présentation de la charte, un ginkgo biloba a été planté place Granville. Arbre légendaire, il représente la longévité, la résistance et la persévérance. Apparu il y a plus de 270 millions d’années, il est la plus ancienne essence connue sur terre et possède une durée de vie très importante. Il est aussi le seul végétal à avoir résisté à Hiroshima. Pouvant atteindre une hauteur de 25 mètres, ce conifère à feuilles caduques, surnommé l’arbre aux quarante écus, se pare d’une couleur jaune d’or en automne.

Cet arbre symbolique est à l’image de la détermination dont la ville de Dijon témoigne pour cultiver la laïcité. Au-delà de cette charte, celle-ci s’engage au quotidien pour défendre ce droit de croire ou de ne pas croire. Elle œuvre pour une société plus juste, plus solidaire et fraternelle, porteuse de tolérance et du bien-vivre ensemble dans le respect des opinions et des croyances de chacun. La laïcité est au cœur du projet éducatif de la ville de Dijon avec la signature, le 9 décembre 2014, d’une charte de la laïcité rédigée par les professionnels de la restauration scolaire et de l’animation. Les élus ont en effet souhaité que sur le temps de la pause méridienne, la laïcité soit plus que jamais concrète et inscrite dans les pratiques des professionnels afin que chaque culture, chaque conviction puissent cohabiter pacifiquement dans l’espace public. Dans une volonté conjointe de garantir le principe de laïcité, elle a signé, en 2016, un partenariat avec l’Observatoire national de la laïcité et a soutenu cette association pour la création d’une antenne en Bourgogne-Franche-Comté.

Plus largement, la ville de Dijon place la lutte contre les discriminations au rang des priorités. Depuis plus de 10 ans, l’AMACOD, l’Antenne Municipale et Associative de lutte Contre les Discriminations, fondée en 2009 à l’initiative de François REBSAMEN, soutient et accompagne les citoyens qui s’estiment victimes de discrimination dans tous les domaines (accès aux droits, emploi, logement, éducation, loisirs, culture…). Elle est aussi intervenue auprès de milliers de jeunes pour prôner tolérance, laïcité et vivre-ensemble. La pluralité de ces actions a été déterminante dans l’obtention – par la ville de Dijon, le CCAS et la métropole – du double label Diversité / Égalité professionnelle femmes-hommes délivré par l’Afnor en 2018. Une première en France tout comme la création, en décembre 2017, d’une délégation à la fraternité, à la diversité, à la lutte contre les discriminations, à l’accessibilité et à la laïcité.

 

Communique de presse




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