Laurent Joyeux : « L'opéra de Dijon est indispensable pour notre territoire»

à€ l'occasion de l'ouverture ce mardi de la campagne d'abonnement pour la nouvelle saison 2016/2017 de l'Opéra de Dijon, entretien avec Laurent Joyeux. Le directeur assure que l'opéra se porte bien malgré la crise et est devenu un véritable vecteur d'activité et d'attractivité pour toute la Région.

25 mai 2016 à 1h45 par 45

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�? l'occasion de l'ouverture de la campagne d'abonnement pour la nouvelle saison 2016/2017 de l'Opéra de Dijon, entretien avec le directeur Laurent Joyeux. Le directeur assure que l'opéra se porte bien malgré la crise et est devenu un véritable vecteur d'activité et d'attractivité pour toute la Région.

Depuis ce mardi 24 mai, il est possible d'acheter son abonnement pour la nouvelle saison culturelle de l'Opéra dijonnais. Les abonnements pour cette nouvelle année placée sous le signe du "rêve" ne souffrent d'aucune hausse des prix.

En effet, « l'Opéra de Dijon se porte bien » comme le confie le directeur Laurent Joyeux. « 60 000 spectateurs payants franchissent nos portes. On est en légère hausse.» se félicite-t-il.

Pourtant, le contexte économique et sécuritaire des derniers mois a porté une estocade à la fréquentation : « Les attentats ont refroidi tout le monde, personne ne voulait sortir. Et puis c'est encore un peu la crise, et l'Opéra a toujours cette fausse image de bien culturel qui coûte cher» explique le directeur.

Pour autant, les Dijonnais sont restés attachés à leurs spectacles à l'Auditorium « Nos publics se diversifient même» confie Laurent Joyeux. Loin des préjugés, l'Opéra attire en effet de plus en plus les moins de 26 ans (30% du public annuel), et 20 % de visiteurs viennent des régions limitrophes.

Le sort de l'Opéra, s'il ne semble intéresser qu'une niche d'initiés, peut en fait avoir des conséquences énormes sur l'économie locale.

« Nous avons comme tout le monde subit des baisses de dotations» confie Laurent Joyeux. Pourtant, l'Opéra peut se targuer d'être un véritable animateur du territoire. Le directeur fait le calcul : « 1 �?� injecté dans l'Opéra permet d'avoir 3 �?� de retombée pour l'économie locale »

Les huits millions d'euros de dotation annuelle rapporteront donc 24 millions d'euros à la vie locale, puisque l'Opéra continue de travailler « à 80 % avec des entreprises du coin» assure Laurent Joyeux.

Pour cette nouvelle saison 2016/ 2017 (dont vous retrouvez la programmation ici), l'Opéra reste donc une valeur sûre. Seul chamboulement : l'achat des abonnements au guichet ne se situe plus au Grand Théâtre mais 18 Boulevard de Verdun, en face de l'entrée des artistes.

Yoann Olid


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