Le CHU recherche des personnes addicts à l’alcool et aux drogues

Pour accompagner les personnes concernées dans la diminution de leur usage, le service d’Addictologie du CHU Dijon Bourgogne a mis en place plusieurs protocoles de recherche. L’objectif est d’évaluer l’efficacité de la stimulation transcrânienne sur la réduction de la consommation pour trois types d’addictions : alcool, tabac et jeux sur Internet. Un appel à volontaires est lancé dans ce cadre.

7 janvier 2020 à 7h50 par la rédaction

K6 FM
Crédit : Photo dillustration K6FM

Les comportements addictifs constituent un problème de santé publique majeur. Selon le rapport 2019 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l’alcool et le tabac restent aujourd’hui les substances addictives les plus consommées en France et les deux premières causes de mortalité évitable. À leurs côtés, les addictions comportementales sont encore peu connues. Elles toucheraient moins de 5 % de la population.

Les conséquences liées aux conduites addictives sont nombreuses : troubles physiques et psychologiques, conséquences sociales, conjugales et familiales, augmentation de la mortalité et des comorbidités… les addictions, quelle que soit leur nature, sont aujourd’hui considérées comme des pathologies à part entière.

La stimulation transcrânienne : point sur la recherche médicale

La Stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr) et la Stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) sont deux techniques de stimulation cérébrale non invasives. Le principe est de modifier l’excitabilité neuronale sur des régions précises du cortex cérébral. La SMTr est un traitement efficace dans les troubles dépressifs résistants. Simples, sûres, sans prémédication et sans danger, les séances de stimulation transcrânienne sont réalisées en ambulatoire, donc sans hospitalisation, et ne durent qu’une dizaine de minutes.

Des données récentes suggèrent que ces techniques auraient un intérêt en addictologie. Elles permettraient en cas d’addiction de diminuer le fort désir de consommer (craving) et d’améliorer les processus de prise de décision conduisant alors à une diminution d’impulsivité et de la prise de risque. Si, aujourd’hui, diverses études ont été publiées en addictologie, celles-ci ont été réalisées sur des petits effectifs de patients. Par ailleurs, l’efficacité à long terme des stimulations sur les addictions reste à démontrer.

Les protocoles de recherche du CHU Dijon Bourgogne

Afin d’évaluer l’intérêt de la stimulation transcrânienne dans les addictions, le service d’Addictologie du CHU Dijon Bourgogne mène actuellement quatre protocoles de recherche. Ceux-ci concernent trois types d’addictions :

L’alcool ð études « Redstim » et « Alcostim »

L’usage pathologique des jeux sur Internet ð étude « StimNet »

Le tabac ð étude « Tabacstim II ». 

Communiqué du CHU Dijon 




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