Plus de décès que de naissances en Bourgogne-Franche-Comté

Selon un communiqué de l’INSEE publié ce mardi, le solde naturel s’est encore creusé en 2017 dans la région. Les décès l’emportent désormais largement sur les naissances et la population vieillit dans la région.

15 janvier 2019 à 15h35 par la rédaction

K6 FM
Crédit : K6FM

Ainsi, pour la troisième année consécutive, le moteur naturel ne soutient plus la croissance démographique d’une région qui perd désormais des habitants. Le vieillissement de la population en Bourgogne-Franche-Comté se traduit par une diminution de 1 300 habitants en moyenne chaque année depuis 2007, à raison de 1 100 décès supplémentaires et 200 naissances de moins.

L’amélioration des taux de mortalité par sexe et âge ne compense plus ces effets purement structurels. Parallèlement, les naissances diminuent depuis une dizaine d’années, en grande partie du fait d’une baisse de la fécondité. Dans tous les départements de la région le moteur naturel se dégrade. Il est particulièrement négatif dans la Nièvre, l’Yonne et en Saône-et-Loire. Il demeure positif en Côte-d’Or, dans le Territoire de Belfort, et surtout dans le Doubs, seul département dont le rythme de croissance naturel est supérieur au niveau national.

En Bourgogne-Franche-Comté, le solde naturel s’établit à – 2 800 en 2017, il est négatif pour la troisième année consécutive. En 2015, les naissances ne compensaient déjà plus les décès (– 130), le phénomène s’est accentué jusqu’en 2017. En 2018, le déficit naturel devrait encore se creuser pour atteindre – 3 500. Rapporté à la population, le taux d’accroissement naturel s’établit en 2017 à – 1,0% : le déficit naturel contribue à la baisse de la population régionale à hauteur d’un habitant pour mille. En France métropolitaine, l’excédent naturel contribue encore à faire progresser la population de l’ordre de 2,1%. Dans la région, le moteur naturel ne soutient plus la croissance démographique. La Bourgogne-Franche-Comté, qui pâtit par ailleurs d’un déficit migratoire depuis une dizaine d’années, perd de ce fait des habitants depuis le 1er janvier 2016. Le vieillissement général de la population, en particulier celui des générations nombreuses de baby-boomers, explique pour partie ce résultat. Il se traduit par une augmentation du nombre de personnes âgées, atteignant des âges de plus forte mortalité, et par une baisse du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants contribuent ainsi habituellement à réduire le nombre de décès.

Au cours de l’année 2017, les conditions de mortalité ont dans l’ensemble peu évolué dans la région. La hausse des décès s’explique uniquement par le vieillissement de la population. La seule augmentation du nombre de personnes âgées est à l’origine de 800 décès supplémentaires en 2017. Depuis 2007, elle explique en moyenne 1 100 décès supplémentaires chaque année. La hausse de la mortalité concerne toutes les régions et sept départements sur dix. Elle est toutefois plus marquée en Bourgogne-Franche-Comté où 7 % de la population est âgée de plus de 80 ans, soit 1 point de plus qu’en France métropolitaine. Dans une région plus âgée comme la Bourgogne-Franche-Comté, le taux de mortalité brut, qui correspond au nombre de décès rapporté à la population, est donc plus élevé : il s’établit à 10,8 pour mille habitants contre 9,1 en France métropolitaine. Les conditions de mortalité sont moins favorables dans la région qu’au niveau national, ce qui se traduit par une espérance de vie moins élevée. Ainsi, selon les conditions de mortalité de l’année 2017, une personne âgée de 75 ans peut espérer vivre jusqu’à l’âge de 86,9 ans si c’est un homme, et de 89,4 ans si c’est une femme. Ces espérances de vie à 75 ans sont inférieures à la moyenne nationale de 3 mois et demi pour les hommes et de presque 5 mois pour les femmes.

Communiqué de l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté 




}