Secheresse : la FRSEA attend des réponses urgentes

La fédération régionale agricole « FRSEA » de Bourgogne-Franche-Comté s’alarme ce mercredi dans un communiqué de la sécheresse qui perdure encore dans la région et qui entraîne de nombreuses difficultés pour les exploitants. Une réunion a eu lieu ce mardi avec le préfet de région pour faire le point sur la situation.

12 septembre 2018 à 7h15 par la rédaction

K6 FM
Les membres de la FRSEA en réunion ce mardi avec le préfet de région
Crédit : FRSEA

Depuis plus de trois mois, la sécheresse pénalise fortement l’agriculture de Bourgogne Franche-Comté. Si, aujourd’hui, le constat est partagé et tous les indicateurs météorologiques démontrent l’ampleur de ce fléau qui a touché une quinzaine de pays d’Europe dont la France, il faut maintenant apporter des réponses aux questions posées par les agriculteurs concernés par ces difficultés. A chaque pays sa méthode et ses moyens. L’Allemagne, sans trop se préoccuper des règles des « de miminis », a annoncé 340 millions d’euros pour ses agriculteurs. La France, qui passe son temps à faire de la surenchère règlementaire tout en se déchargeant financièrement de tous les dossiers agricoles, a des difficultés à prendre quelques mesures concrètes qui pourraient soulager la situation des exploitations concernées. Dans ce contexte difficile, les organisations agricoles régionales de Bourgogne Franche-Comté (FRSEA, Jeunes agriculteurs et Chambre régionale d’agriculture) ont sollicité une rencontre auprès du nouveau Préfet de région, Monsieur Bernard Schmeltz, pour faire le point sur la situation et lui demander de prendre des mesures de court et moyen terme, permettant aux agriculteurs de faire face à ces aléas.

Une politique agricole proche du terrain

Pour que l’Europe soit mieux comprise, il faut une politique agricole proche du terrain qui n’applique pas des schémas rigides en créant parfois des absurdités comme semer des surfaces d’intérêts écologiques en période de sécheresse,… Le monde agricole regrette le manque de réactivité du Ministère de l’agriculture sur ce dossier auprès de Bruxelles pour obtenir les dérogations et les mesures adaptées.

Les mesures de court terme

Il faut débloquer rapidement la situation avec la Région et les départements afin de trouver le cadre juridique adapté pour que les collectivités puissent intervenir et apporter un coup de main aux exploitations. L’Etat doit rapidement donner des consignes aux directeurs des impôts pour les exonérations sur la taxe foncière sur le non bâti. L’Etat doit prévoir des moyens supplémentaires en faveur des MSA pour les agriculteurs fragilisés. Sur le dossier des calamités, il est indispensable de faire évoluer le cadre réglementaire pour prendre en compte la perte réelle des agriculteurs. De plus, une attention particulière doit être retenue pour les récents installés. Ils ne devront pas être pénalisés s’ils n’arrivent pas à atteindre le revenu prévu dans leur projet d’installation.

Les mesures de moyen terme

Ces évolutions climatiques vont demander aux exploitants d’adapter leurs systèmes. Aussi, il est important de ne pas prendre du retard sur la recherche de nouvelles variétés, le stockage de l’eau et du fourrage. Pour cela, la remise en cause du financement des investissements dans les exploitations n’est pas acceptable.

C’est au pied du mur que l’on voit le maçon

Pour répondre à ces différentes demandes, le Préfet de région s’est engagé à mobiliser ses différents services. Ces premiers échanges furent très constructifs mais, face à ces difficultés, c’est bien au pied du mur que l’on voit le maçon et il faudra attendre encore un peu avant de pouvoir mesurer réellement les mesures prises en faveur des agriculteurs touchés par cette sécheresse.

Communiqué de la FRSEA de Bourgogne-Franche-Comté 




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