Syndicat de professeurs : « La rentrée des collèges sera sous haute-tension »

Alors que la réforme des collèges doit entrer en vigueur cette semaine pour la rentrée des classes, les syndicaux de professeurs qui y sont opposés, comme le SNES de Côte-d'Or, prévoient une rentrée sous haute tension et des actions fortes dans la rue.

30 août 2016 à 1h19 par 45

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Alors que la réforme des collèges doit entrer en vigueur cette semaine pour la rentrée des classes, les syndicaux de professeurs qui y sont opposés, comme le SNES de Côte-d'Or, prévoient une rentrée sous haute tension et des actions fortes dans la rue.

Ce lundi 29 août, les grandes lignes de la rentrée ont été dévoilées par la ministre de l'�?ducation National Najat Vallaud Belkacem. Parmi les sujets controversés : la réforme des collèges qui va rentrer en application. Elle limite à 26 le nombre d'heure de cours, créer des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), change les modalités du brevet ou encore propose l'apprentissage de la 2e langue vivante dès la 5e.

Présentée dès 2015, la réforme n'est toujours pas dans le c�?ur de certains professeurs. C'est le cas dans la branche côte-d'orienne du SNES (Syndicat National des Enseignants du Second degré). Sa secrétaire Isabelle Cheviet prévoit déjà de se joindre à l'appel à mobilisation lancé pour le 8 septembre prochain partout en France. 

« Cette rentrée va se faire sous haute tension. Avec cette réforme, c'est la perte du métier d'enseignant qui se manifeste. Les collègues perdent leur repères...». Dans le collimateur des profs, il y a notamment la réduction des heures de cours au profit de ces fameuses heures d'EPI. « On prend sur les horaires normaux... pour des enseignements co-animés... qui ont pour finalité de créer un objet » souffle Isabelle.

L'ambiance n'est pas mieux du côté des lycées où les effectifs seraient « beaucoup plus importants que prévus» selon la secrétaire départementale, et où il faudra donc trouver de la place dans des classes déjà surchargées.

Comme les autres branches locales de l'intersyndicale FSU-SNES/FO/CGT et Sud,  Isabelle Cheviet relaiera donc l'appel à mobilisation, qui devrait à Dijon se tenir devant le rectorat une semaine après la rentrée officielle, soit, le 8 septembre. Et si les chances de retrait du texte sont faibles, les professeurs comptent bien montrer qu'à la rentrée, la colère n'est pas retombée.

Yoann Olid


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