Thierry Beaudet de la Mutualité Française : "Le système de santé actuel se lézarde"
Le nouveau président de la Mutualité Française Thierry Beaudet était en visite vendredi dernier sur l'agglomération dijonnaise. L'occasion de visiter les locaux du Pôle de Santé Valmy géré par le groupe, et d'aborder sa vision de la santé de demain.
Publié : 24 octobre 2016 à 7h50 par 45
Le nouveau président de la Mutualité Française Thierry Beaudet était en visite vendredi dernier sur l'agglomération dijonnaise. L'occasion de visiter les locaux du Pôle de Santé Valmy géré par le groupe, et d'aborder sa vision de la santé de demain.
En poste depuis 4 mois, le nouveau président de la Mutualité Française (fédération des mutuelles françaises) était en Côte-d'Or vendredi 21 octobre. Il y a rencontré les mutualistes de Bourgogne-Franche-Comté et d'autres du Grand Est, venus spécialement dans la Cité des Ducs pour l'occasion.
Le président en a d'abord profiter pour souligner la qualité de l'établissement qu'il venait de visiter : le pôle de santé de Valmy, inauguré et géré par la Mutualité Française en 2013, qui réunit un service de soins de suite et de réadaptation, un service de réinsertion par le travail et un EPHAD. « �?a montre que la Mutualité peut apporter des réponses concrètes à plusieurs problèmes quotidiens, au sein d'un seul lieu»
Si ce genre d'investissement a pu être fait, c'est selon lui grâce à la détermination des mutuelles, qui restent « des organismes à but non lucratif, et qui malgré un secteur trop réglementé, parviennent à réinvestir quelques excédents »
Il n'en fallait pas plus pour lancer Thierry Beaudet sur la complexe question du système de santé actuel : « C'est mon rôle de sensibiliser les pouvoirs publics à l'importance de ces mutuelles de proximité dans le quotidien. On ne sert pas que de complémentaires santé [...] Le système de santé est bon en France, on sort la carte verte avant la carte bleue. Maintenant... l'Assurance Maladie accuse un déficit important. �?a veut dire qu'il commence à se lézarder, ce système. Une réforme structurelle reste donc à faire, nous souhaitons en tout cas en être un acteur.»
Yoann Olid