Une rentrée compliquée pour l’Université de Bourgogne

L’université de Bourgogne tenait ce lundi sa conférence de presse de rentrée. Un modèle économique à revoir et des dotations budgétaires en provenance de l’Etat toujours incertaines, quel est l’état de santé financier de l’université Dijon-Bourgogne en cette rentrée ?

11 septembre 2018 à 5h50 par la rédaction

K6 FM
Crédit : K6FM

Lorsque l’on parle budget et au-delà de lignes chiffrées dans un document volumineux, il faut entendre « accueil des étudiants », dispenser des cours, offre de formation, ressources humaines, entretien de salles et bâtiments. Budgétairement parlant, le constat par rapport à l’an passé à la même période permet de dire que l’uB va mieux. Le dernier Compte financier, adopté par le Conseil d’administration avant l’été, est à nouveau positif. Il fait apparaître un excédent de 5M€. Pour autant, il serait hasardeux de dire que tous les « feux sont au vert ».

Suite au constat de deux déséquilibres budgétaires (2015 et 2016), l’établissement a adopté en 2017 un Plan de retour à l’équilibre financier (PREF) qui s’applique sur 3 exercices. Les mesures décidées dans celui-ci, dès la première année, combinées aux orientations prises avant même la mise en place du PREF, auront permis cette inversion. Le dernier Compte financier redone ainsi des marges de manœuvre et permet donc, dès cette année, de dégager des crédits par un prélèvement de 2M€ sur le fond de roulement. Le budget Patrimoine (que nous avions été contraints de diminuer ces dernières années) a été abondé pour réaliser des opérations de mise en sécurité des usagers des bâtiments ainsi que des travaux de mise en conformité.

La cartographie des formations a été revue l’an passé. Tout en préservant sa qualité reconnue, celleci prend en considération l’exigence de soutenabilité financière imposée par l’Etat. La formation continue, qui contribue aussi au financement de cette offre, occupe une place importante à l’uB. Là aussi, dans un souci de bon accomplissement des missions de l’université, il a été décidé de flécher en plus, 830.000€ pour la pédagogie : 230.000€ dans le budget des composantes et 600.000€ pour l’offre de formation.

Depuis 2012, le choix a été fait de « sanctuariser » le budget de la recherche. Cet élément important est dicté par l’idée que lorsqu’un tissu de recherche se déconstruit, il faut une vingtaine d’années pour le refaire. Dans le cadre de I-SITE un laboratoire sur deux a été en capacité de répondre à des appels à projets et donc de percevoir des crédits supplémentaires. La majorité de nos laboratoires sont de taille moyenne, ils couvrent des champs différents et sont de très haut niveau. Notre volonté est de donner l’image d’une université qui revendique sa pluridisciplinarité.

Eléments sur le contexte national :

  • Baisse des droits d’inscriptions, décidée au début de l’été, à cette rentrée
  • Mise en place de la Contribution Vie Etudiante et Campus (CVEC)
  • Loi de Finances 2018 : abondement de 209M€ dédiés à l’ESR dont : 15M€ au niveau national pour accompagner l’application de la loi ORE // 50M€ au niveau national pour la prise en charge partielle du GVT (781.220€ pour l’uB en 2018) // Compensation de la hausse de la CSG : 813.500€ alloués à l’uB, alors que le besoin était de de 913.000€
  • Incertitudes sur la Loi de Finances 2019

 

En bonne place dans les classements internationaux

L’université de Bourgogne est présente chaque année depuis 2014 dans les classements internationaux de référence valorisant la qualité de sa formation et de sa recherche.

En 2018, l’uB gagne encore des places dans les prestigieux classements de Leiden et CWUR. Pour la deuxième année consécutive, l’uB figure également dans le prestigieux classement de Shanghai. Classée entre la 701ème et la 800ème place en 2017, elle progresse cette année et se situe entre la 601ème et la 700ème place dans le rang mondial sur 17.000 universités.

Communiqué de l’Université de Bourgogne 




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