Université de Bourgogne : le budget voté malgré les manifestants

Après plusieurs semaines de rebondissement et de tractations parfois houleuses, le budget de l'Université de Bourgogne a été voté ce mercredi par le Conseil d'Administration de la faculté. Malgré une nouvelle mobilisation des étudiants et du personnel, le déficit a été maintenu à 2,8 millions d'euros et des coupes dans les formations seront nécessaires.

19 octobre 2016 à 10h46 par 45

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Après plusieurs semaines de rebondissement et de tractations parfois houleuses, le budget de l'Université de Bourgogne a été voté ce mercredi par le Conseil d'Administration de la faculté. Malgré une nouvelle mobilisation des étudiants et du personnel, le déficit a été maintenu à 2,8 millions d'euros et des coupes dans les formations seront nécessaires.

Ce mercredi, les membres du CA de l'université de Dijon avaient pris leur précaution : après avoir été chahutés par les étudiants lors de leur dernier rassemblement pour voter le budget (voir ici), ils avaient ce mercredi matin assurés leur sécurité en entourant le bâtiment d'un important cordon de CRS, symbole de la tension dans ce dossier du budget de l'université pour les années à venir.

Un budget qui était annoncé comme déficitaire puisque "le nombre d'étudiants avaient explosé alors que la dotation de l'�?tat elle, n'a pas bougé" avait expliqué Alain Bonnin, le président de l'uB. Finalement, c'est une enveloppe déficitaire de 2,8 millions d'euros qui a été votée (20 pour, 6 contre et 5 abstentions), contre les 3,5 millions réclamés par les opposants au président Bonnin sur ce dossier.

Car avec ce budget tendu, l'université va être obligée de faire des coupes dans les formations et les heures de cours. 

Dans une longue lettre, le président Bonnin expliquait sa stratégie et faisait un geste de quelques 300 000 euros en faveur de la formation, portant le déficit à voter à 2,8 millions, contre les 2,5 millions initialement prévus. "C'est le maximum, sinon nous allons endetter l'établissement trop durement " avait-t-il argumenté.

Reste que pour les étudiants et le personnel, c'est un gros coup dur. Certains masters de musicologie ou de lettres classiques pourraient disparaître, et des économies seront faites dans tous les secteurs. Comme un dernier baroud d'honneur, les étudiants musiciens ont joué devant les fenêtres du Conseil une marche funèbre, avant de manifester leur colère sur le campus.

Yoann Olid


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