Quel a été l’impact du confinement pour les habitants de la région ?

Les différents confinements liés à la crise sanitaire ont eu des conséquences sur les finances des Français. Certains ont fait des économies, d’autres ont perdu leur emploi, donc des revenus en baisse… L’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté a mené une enquête à ce sujet. Retrouvez le bilan ci-dessous.

5 mai 2021 à 8h44 par La Rédaction

L’INSEE a mené une enquête sur les conséquences du confinement
L’INSEE a mené une enquête sur les conséquences du confinement
Crédit : Photo d’illustration K6FM

En Bourgogne-Franche-Comté, près de 20 % des personnes de plus de 15 ans estiment que leurs finances se sont dégradées lors du premier confinement du printemps 2020 mis en place pour juguler l’épidémie de la Covid-19. Tous les salariés n’ont pas pu bénéficier du travail à distance et des dispositifs de maintien dans l’emploi. Les ouvriers, et surtout les ménages les plus modestes sont les plus touchés par la détérioration de leur situation financière. À l’inverse, les cadres, qui ont pu pour la plupart télétravailler, et surtout les retraités, sont plus épargnés.

Du 17 mars au 11 mai 2020, la population a été confinée dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de la Covid-19. Les mesures exceptionnelles de soutien à l’activité, notamment le recours au chômage partiel, ont permis de limiter les conséquences pour les ménages.

Les finances des ménages se sont globalement un peu moins dégradées qu’au niveau national

En mai 2020, 20 % des Bourguignons-Francs-Comtois de 15 ans ou plus déclarent que la situation financière de leur foyer s’est dégradée depuis le début du confinement, tandis qu’elle est restée stable pour 70 % d’entre eux. La population de la région semble un peu plus préservée que l’ensemble de la population française. Si 23 % des Français déclarent avoir subi des pertes financières, 67 % estiment leur situation stable. La Bourgogne-Franche-Comté figure parmi les régions où les habitants semblent moins victimes d’une dégradation financière, avec les Pays de la Loire (21 %) et la Bretagne (18 %). À l’inverse, les régions les plus touchées seraient la Guadeloupe (28 %), l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse (26 %), des régions particulièrement affectées par le ralentissement du tourisme.

La détérioration de la situation financière concerne avant tout les plus modestes

Les conséquences financières sont d’autant plus fortes que le niveau de vie des ménages était déjà faible. Ainsi, les personnes vivant dans les ménages les plus modestes de la région, ceux dont le niveau de vie compte parmi les 10 % les plus pauvres, sont 30 % à déclarer que leur situation financière s’est dégradée

Les actifs sont plus touchés que les retraités

Le confinement a surtout affecté les actifs. Ils sont 27 % à évoquer une dégradation de leurs finances. C’est également moins qu'au niveau national (29 %). Les retraités sont moins touchés, car la crise sanitaire n'a eu aucune conséquence sur le niveau des pensions. Dans la région, seuls 6 % évoquent des pertes financières. Pour ces derniers, ce ressenti est probablement en lien avec un conjoint encore sur le marché du travail ou des revenus moindres tirés du patrimoine.

Près de la moitié des artisans et des commerçants ressentent une dégradation de leurs ressources

Les artisans et les commerçants ont été les plus touchés par le premier confinement en raison des fermetures de la plupart des commerces non alimentaires. Près de la moitié d’entre eux déclarent une dégradation financière : 47 % contre 53 % au niveau national. Les ouvriers sont ensuite les plus concernés, 35 % contre 37 % en France. En Bourgogne-Franche-Comté, seuls les employés ont un moins bon ressenti par rapport à la moyenne nationale, 32 % déclarent une détérioration financière contre 29 %. Viennent ensuite les professions intermédiaires, les agriculteurs (21 à 23 %) et les cadres (19 %). 




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