Une nouvelle mobilisation à Dijon prévue ce jeudi 2 octobre ?

Salaires, retraites, budget : les syndicats appellent à maintenir la pression

Les organisations syndicales veulent amplifier le mouvement contre le projet de budget 2026, jugé injuste, et réclament une hausse des salaires ainsi que l’abandon de la réforme des retraites.

D’après les syndicats, la mobilisation ne faiblit pas. Ils étaient 350 000 manifestants dans toute la France le 10 septembre, puis près d’un million huit jours plus tard, selon les chiffres avancés par l’intersyndicale. Ces mobilisations s’inscrivent dans un contexte de rejet croissant du projet de loi de finances, porté par le gouvernement de Sébastien Lecornu.

Le Premier ministre a bien reçu l’intersyndicale ces derniers jours, mais aucun signal fort n’a été envoyé. L’ultimatum fixé par les syndicats est désormais expiré, et leurs revendications restent sans réponse.

Budget 2026 : les points de discorde

La principale inquiétude concerne le projet de loi de finances préparé par l’exécutif. Celui-ci prévoit notamment ce que les syndicats appellent une "année blanche", c’est-à-dire une stagnation voire une baisse des salaires en euros constants dans la fonction publique, ainsi qu'une réduction des prestations sociales comme les retraites, l’APL, le RSA ou encore l’AAH.

« Avec l’inflation, tout augmente, sauf nos salaires »

Autre sujet de crispation : la question des rémunérations. Depuis l’an 2000, le coût de la vie aurait augmenté de 52 %, selon les chiffres avancés par les syndicats, tandis que les revenus stagnent, déplore l’intersyndicale « Avec l’inflation, tout augmente, sauf nos salaires. ». Ils dénoncent également les nombreuses aides publiques versées aux entreprises, estimant qu’elles n’ont pas d’effet réel sur la hausses des salaires, mais encouragent au contraire la stagnation, notamment sur les bas revenus.

L’intersyndicale réclame donc une revalorisation générale des salaires, en commençant par une revalorisation immédiate du SMIC.

Retraites : la réforme toujours dans le viseur

La réforme des retraites, entrée en vigueur en 2023, reste une source importante de mécontentement. Malgré les mobilisations massives de l’année précédente, le gouvernement n’a pas cédé. Mais les syndicats estiment que le contexte actuel pourrait leur permettre d’inverser la tendance.

Plusieurs responsables demandent toujours l’abrogation pure et simple de cette réforme, qu’ils considèrent "injuste et impopulaire".

Un gouvernement fragilisé ?

Pour les syndicats, la faiblesse actuelle du gouvernement est une opportunité à saisir. Selon eux, le patronat serait également en retrait, inquiet de perdre certains de ses avantages. Dans ce climat de tension sociale, l’intersyndicale appelle à poursuivre la mobilisation.

Elle invite les salariés à se réunir en assemblées générales sur leurs lieux de travail, à voter la grève et à participer massivement aux manifestations prévues le 2 octobre partout en France.