Zones à faibles émissions : à Dijon, l’opposition dénonce le silence de la mairie

La mise en place des zones à faibles émissions, avec l’interdiction de l’utilisation de certains véhicules dans plusieurs agglomérations françaises, fait la Une de l’actualité ces jours-ci. A Dijon, le groupe d’opposition au conseil municipal « Agir pour Dijon » dénonce le silence de la mairie sur ce sujet.

26 octobre 2022 à 18h00 par la rédaction

La mise en place des "Zones à Faibles émissions" concerne aussi Dijon
La mise en place des "Zones à Faibles émissions" concerne aussi Dijon
Crédit : Photo d’illustration K6FM

Ci-dessous, le communiqué du mouvement et groupe municipal « Agir pour Dijon » :

La loi Climat et résilience de l’été 2021 rend obligatoire l’entrée en vigueur de Zones à faibles émissions (ZFE) dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. L’agglomération dijonnaise est l’une des 43 agglomérations concernées, sans faire partie de la dizaine d’agglomération les plus polluées pour laquelle la mise en place des ZFE est déjà obligatoire. Dans les ZFE, les véhicules les plus anciens seront interdits de rouler, quand bien même le propriétaire réside ou travaille dans le périmètre concerné. Plus précisément : les véhicules Crit’Air 5 (diesels d’avant 2001), Crit’Air 4 (diesels immatriculés entre janvier 2001 et décembre 2005) et Crit’Air 3 (diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006). L’association 40 millions d’automobilistes estime que la moitié des automobilistes seront touchés par ces interdictions.

Toutefois, à ce jour, bien que la loi préconise la mise en œuvre progressive des interdictions de circuler dès 2023, c’est le silence radio du côté de la ville de Dijon et de Dijon métropole. Nous souhaitons que les habitants de Dijon disposent au plus vite d’une visibilité sur le calendrier d’entrée en vigueur de la ZFE. Au vu de la proximité des échéances et de l’incertitude sur une partie des modalités de mise en œuvre et d’accompagnement, toute mise en œuvre précipitée serait malvenue. Le plus raisonnable serait de préparer dans les meilleures conditions possibles l’échéance du 1er janvier 2025. Nous demandons également qu’une étude d’impact des conséquences sociales sur Dijon et sur la métropole de Dijon soit menée dans les meilleurs délais, s’agissant de ménages souvent modestes, afin de mobiliser au mieux les aides éventuelles. Nous proposons qu’un comité de pilotage associant l’ensemble des communes de la métropole et les élus de l’opposition soit mis en place pour conduire ce projet dans la transparence et la concertation : études, calendrier, périmètres, information, accompagnement des ménages.

Nous regrettons enfin, au regard de l’accumulation de sujets majeurs pour la vie locale sans réponses à ce jour de la part de l’exécutif local, la suppression sans explication des conseils municipaux et métropolitains initialement prévus en novembre 2022. 




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