LOUPS en Côte d'Or : accompagner les éleveurs

Suite au communiqué récent de la préfecture de Côte d'Or alertant d'attaques de troupeaux de moutons dans l'Ouest du département avec des suspicions qu'elles aient été occasionnées par des loups, la Confédération Paysanne souhaite réagir. Communiqué de presse :

30 décembre 2020 à 5h30 par Redaction

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A l'image des nombreuses attaques en série occasionnées par un loup jusqu'à son prélèvement cet automne dans le charolais, les élevages de notre département doivent faire face à une nouvelle menace. La dynamique des populations, le statut protégé des loups et les rapports de force dans notre société sont tels qu'inévitablement nous connaîtrons des séquences de plus en plus fréquentes d'attaques de loups erratiques, jusqu'à l'installation possible de meute(s).


La profession doit continuer à militer pour défendre ses droits vis à vis de cette menace, à l'image du communiqué inter-syndical ci-joint qui avait été diffusé en 2018. Mais il devient impératif que chaque éleveur, avec l'appui des institutions, des groupements professionnels et syndicaux, intègre autant que possible la présence des loups comme un paramètre constant dans son système. Nous précisons toutefois que tous les systèmes ne pourront s'y adapter et qu'il faut trouver des solutions pour ces impasses techniques, et éviter ainsi des dégâts économiques et humains importants.


Le classement, depuis 2020, de l'ensemble de la Côte d'Or en cercle 3, que notre syndicat a réclamé ces dernières années, permet des financements pérennes de chiens de protection et l’accompagnement technique. Il devient urgent que le monde agricole et la chambre d'agriculture Côte d'Or en premier lieu prennent véritablement et rapidement en main ce sujet, au profit des éleveurs actuels et à venir : information massive, formations aux chiens de protection, réflexions sur l'adaptation des systèmes d'élevage (adapter les élevages existants autant que possible, adapter les nouveaux projets d'installation : montée en gamme et vente directe, moins d'animaux et d'allotements, foncier regroupé, acquisition de moyens de protection). Le temps presse et joue contre les éleveurs car ces évolutions sur nos fermes seront complexes et longues à mettre en place.


Les loups, qui ne connaissent pas les frontières, n'attendront pas que l'on veuille bien s'organiser et menaceront durablement tous les élevages herbagers.


Notre syndicat reste mobilisé sur ce sujet et se tient prêt à travailler dans cet accompagnement nécessaire.




Communiqué de presse