Cancer du côlon : un traitement révolutionnaire au CGFL de Dijon

Le cancer colorectal métastatique demeure l’un des plus meurtriers au monde. Mais grâce à une étude menée par les équipes du Centre Georges-François Leclerc à Dijon, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les patients.

31 août 2023 à 6h30 par Charles Perrin Sonnette

Le professeur François Ghiringhelli et la chercheuse Marion Thibaudin ont participé à cette étude.
Le professeur François Ghiringhelli et la chercheuse Marion Thibaudin ont participé à cette étude.
Crédit : Photo K6FM

« C’est assez exceptionnel ! Ça donne beaucoup d’espérance, car c’est concret. » C’est par ces mots que le professeur Charles Coutant, directeur général du CGFL, a présenté l'étude "révolutionnaire" de son équipe ce mercredi 30 août face à la presse.

Comme l’a clairement expliqué le professeur François Ghiringhelli, oncologue médical et directeur de l’unité Inserm 1231, « le cancer du côlon, c’est 45 000 personnes touchées par an ». 3e cancer le plus mortel, il provoque environ 17 000 décès chaque année.

Pour traiter ce cancer, il y avait deux options : la chimiothérapie pour 96% des patients, « souvent sans guérison » et l’immunothérapie, réservée à 4% seulement des malades car, dans pour une grande majorité des cas, « ça ne marche pas ».

15% des patients de l’étude sont "guéris"

Mais grâce au travail des chercheurs du centre Georges-François Leclerc, combinant chimiothérapie et immunothérapie, la maladie a régressé chez 65% des 57 malades ayant participé entre 2017 et 2020. 15% d'entre eux peuvent même se considérer comme "guéris", sans signe de rechute à ce jour.

« Ça donne une chance de guérison aux malades, là où un traitement standard ne donnait rien », reprend le professeur Coutant. « L’objectif, c’est d’éradiquer complètement la maladie chez certains patients. »

Pour en savoir plus sur les travaux menés par le centre Georges-François Leclerc, nous avons interrogé Marion Thibaudin, chercheuse sur la Plateforme de transfert en biologie du cancer du CGFL, elle aussi présente.

Présentation de l'étude par Marion Thibaudin, chercheuse du CGFL
Présentation de l'étude par Marion Thibaudin, chercheuse du CGFL
Crédit : K6FM



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