Connaissez-vous la « Capote2Verre » ? La Préfecture en est à l'origine, et vous risquez d'y avoir affaire !
Face à la montée des cas de soumission chimique, douze établissements dijonnais s’équipent d’un dispositif de protection pour les verres. Une initiative locale portée par la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté et l’UMIH 21, pour renforcer la sécurité dans les lieux festifs et sensibiliser le public aux risques liés à cette forme de violence.
Publié : 19h00 par Quentin Toneatti
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Le dispositif était déjà visible ailleurs en France, et il est désormais déployé à grande échelle en Côte-d'Or. Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et notamment la soumission chimique, la préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH 21) lancent une initiative : la distribution de protections pour verres dans les bars dijonnais.
Un dispositif simple d'utilisation
Appelé « Capote2Verre », ce dispositif de prévention prend la forme d’une protection souple à placer sur un verre, limitant ainsi les risques d’ajout de substances à l’insu des personnes. Une centaine de ces capotes pour verres vont être mises à disposition dans douze établissements festifs de Dijon.
Les bars et lieux festifs concernés sont : Byron Bay, La Jamaïque, Casa del Mojito, Le Beverly, 100 % Latino, L'Entourloupe, Melkior-Bal’tazar, La Belle Époque, Salsa Pelpa, Delirium Café, Le Smart et Le Come-Back.
Tous recevront également un « kit prévention » contenant les dispositifs de protection, des dépliants avec le numéro 3919, et des affiches avec un QR code renvoyant vers les contacts utiles en cas de violences.
D’après le communiqué, certains de ces établissements participaient déjà à des démarches de prévention, tandis que d’autres s’engagent pour la première fois dans cette initiative. D’autres lieux festifs du département de la Côte-d’Or seront prochainement équipés de ces protections.
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Aurélie Contrecivile (troisième en partant de la gauche), Directrice de cabinet du Préfet, recevait ce lundi en préfecture Christophe Le Mesnil et Isabelle Grandi.
Une réponse locale à une problématique nationale
Ce projet s’inscrit dans une campagne nationale de sensibilisation face à un phénomène encore sous-estimé : la soumission chimique. Cette méthode consiste à administrer à une personne, à son insu ou sous menace, une drogue ou un médicament sédatif, dans le but de commettre une agression. Contrairement aux idées reçues, elle ne se limite pas aux soirées en boîte de nuit ni à l’utilisation du GHB.
Selon les chiffres officiels, 327 faits de soumission chimique à des fins de viol ou d’agression sexuelle ont été recensés en 2024 en France. Et seulement une victime sur dix porterait plainte, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. Le manque d’information, les effets d’amnésie et la disparition rapide des substances rendent le phénomène difficile à identifier et à combattre.
Une campagne de sensibilisation dans les pharmacies
Depuis le 2 décembre, une campagne d’affichage nationale est également en cours dans les pharmacies, laboratoires et établissements de santé. Pilotée par le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, cette opération vise à informer le grand public, orienter les victimes et encourager le signalement.
Elle s’appuie sur le réseau des pharmaciens, en lien avec le CRAFS (Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances), l’association #MendorsPas, ainsi que plusieurs ordres professionnels.
Des ressources disponibles pour les victimes
En cas de doute ou d’agression, plusieurs dispositifs d’écoute et d’accompagnement sont accessibles :
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3919 : numéro national gratuit et anonyme pour les femmes victimes de violences.
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Drogues Info Service (0 800 23 13 13) : pour toute question liée aux substances.
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Plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles : accessible 24h/24 pour dialoguer avec des forces de l’ordre formées.
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0 800 05 95 95 (CFCV) : soutien aux victimes de viols.
Des numéros d'urgence comme le 17 (police secours), le 112 ou encore le 114 (par SMS) sont également mobilisables en cas de danger immédiat.
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