Infestation de blattes à Dijon : le cri d’alarme d’Agir pour Dijon
Le mouvement citoyen appelle à un plan d’action coordonné face à une infestation jugée hors de contrôle dans de nombreux logements sociaux de la métropole.
Publié : 18 avril 2025 à 8h00 par Léon Charpenay
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Le mouvement Agir pour Dijon tire la sonnette d’alarme face à la prolifération des blattes dans les logements sociaux de Dijon et de sa métropole. Présente depuis une dizaine d’années, l’infestation a désormais atteint un niveau jugé préoccupant.
Le phénomène, en constante aggravation, affecte plus d’un tiers des résidences gérées par Grand Dijon Habitat, principal bailleur social public du territoire. Malgré des tentatives de traitement, les actions entreprises jusqu’ici n’ont pas permis d’enrayer durablement le problème. Le tribunal administratif avait d’ailleurs condamné le bailleur en avril 2022 à reloger un locataire en raison d’une infestation persistante.
Au quotidien, les conséquences sont lourdes : intrusion des insectes jusque dans les réfrigérateurs, contacts physiques avec les habitants, et risques sanitaires réels. Si Grand Dijon Habitat évoque le manque de coopération de certains résidents, Agir pour Dijon appelle à ne pas se contenter de cette explication, estimant que la responsabilité est collective.
Le mouvement insiste sur la nécessité d’un traitement systématique des parties communes – gaines techniques, locaux à poubelles – et d’une meilleure étanchéité des logements. Il plaide aussi pour une mobilisation plus efficace des locataires, grâce à une communication claire sur leurs responsabilités et, si besoin, à des interventions autorisées par huissier pour les appartements fermés.
Pour sortir de l’impasse, Agir pour Dijon propose la création d’une unité d’intervention dédiée, soit en interne chez Grand Dijon Habitat, soit mutualisée entre les bailleurs, avec l’appui du service métropolitain « Station 3D » (désinfection, dératisation, désinsectisation).
Le mouvement demande enfin un plan d’action coordonné à l’échelle de la métropole, assorti d’un calendrier de six mois et d’une évaluation finale. L’éradication des blattes doit, selon lui, devenir une priorité immédiate pour garantir la santé et la qualité de vie des habitants.