L’énergie photovoltaïque se développe dans la région

A l’instar de l’éolien, l’énergie photovoltaïque gagne du terrain en Bourgogne-Franche-Comté. L’ADEME, l’agence de la transition écologique, a réalisé un état des lieux des centrales photovoltaïques au sol de la région.

20 janvier 2024 à 16h00 par la rédaction

La centrale de Valmy, à Dijon, est l'un des exemples des sites photovoltaïques de la région
La centrale de Valmy, à Dijon, est l'un des exemples des sites photovoltaïques de la région
Crédit : Photo d'archive K6FM

Méthodologie de l’étude

L’ADEME Bourgogne-Franche-Comté a missionné le bureau d’étude PLANAIR pour réaliser cet état des lieux. Les données ont été récupérées selon différentes sources (ressources en ligne, base ODRE, avis des MRAe, atlas Obersv’ER…) et grâce à des entretiens avec différents acteurs de la filière* (institutionnels et exploitants d’installation). Cet état des lieux recense les installations en service, en cours de construction et les installations autorisées purgées de tout recours (qui devraient être mises en service dans les prochaines années) jusqu’au mois de juin 2023. Seuls les parcs photovoltaïques au sol de grande taille ont été comptabilisés. Les installations en ombrière ou au sol sous forme de tracker n’ont pas été répertoriées. Les informations récupérées donnent les principales caractéristiques techniques des sites. Les données économiques et contractuelles sont très peu communiquées et n’ont donc pas fait l’objet d’analyse. De même, l’étude n’avait pas pour vocation à analyser les éventuelles productions agricoles pouvant être réalisées sous les panneaux et définir les centrales relevant de la définition de l’agrivoltaïsme. Ce travail demande une analyse plus poussée pour chaque site, il fera l’objet de futurs travaux. 

Quelle surface pour les centrales photovoltaïques au sol ?

La surface moyenne (parcelle clôturée) des installations est de 16,6 Ha et la surface médiane est de 9,1 Ha. En cumulé, cela représente 1 262 Ha. 3 centrales dépassent les 40 Ha, la moitié des centrales font moins de 10 Ha et 80% moins de 20 Ha.

A qui appartient les terrains ?

Pour les centrales dont le propriétaire du terrain a pu être clairement identifié (soit 61 installations sur les 79) :– la moitié des centrales sont sur des terrains publics (commune, intercommunalité, syndicat intercommunal)– l’autre moitié appartient à des agriculteurs ou à des sociétés privées (APRR, société de gestion de déchets, divers)

Dans quelles communes sont situées les centrales ?

La majorité des communes d’implantation est rurale, mais 44% des centrales se trouvent toutefois dans des communes de plus de 1 000 habitants. La population moyenne des communes est de 3 900 habitants (cette moyenne tombe à 1470 en retirant Dijon qui possède une centrale), la médiane est de 630 habitants.

Sur quels types de terrain sont installées les centrales photovoltaïques au sol ?

Les trois quarts des installations se trouvent sur des terrains artificialisés, principalement des anciennes carrières, décharges ou délaissés d’infrastructure de transport (autoroute, train). Un quart des installations se trouve sur des terrains agricoles, la moitié de ces installations étant située en Côte-d’Or.

Et d’un point de vue énergétique ?

L’ensemble des centrales représente une puissance électrique cumulée de 892 MW. La puissance moyenne est de 11,3 MW (allant de 0,2 à 56 MW) et la puissance médiane de 7,9 MW. La densité des panneaux sur la parcelle peut être représentée avec le ratio puissance en MW / surface en Ha. La moyenne des installations est de 0,79 MW / Ha (allant de 0,04 à 1,39 MW/Ha).

Quelle évolution dans le temps des centrales photovoltaïques au sol ?    

La dynamique des projets est récente. De premiers projets sont déposés en 2010 à la suite d’un appel à projets spécifique de la commission de régulation de l’énergie (CRE) mais le nombre de projets a vraiment augmenté à partir de 2017. Le graphique suivant donne les années de dépôt de permis de construire et de mise en fonctionnement uniquement des 79 installations recensées. Les installations qui ont déposé un permis de construire mais qui n’ont pas reçu leur autorisation en juin 2023 ne sont pas prises en compte, d’où un faible nombre pour 2022 et 2023. 




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