Une nouvelle directrice à l’ADEME Bourgogne-Franche-Comté

Adrienne Simon-Krzakala a pris la direction de l’ADEME Bourgogne-Franche-Comté, l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie.

Publié : 11 mai 2023 à 12h10 par la rédaction

Adrienne Simon-Krzakala a pris la direction de l’ADEME Bourgogne-Franche-Comté
Adrienne Simon-Krzakala a pris la direction de l’ADEME Bourgogne-Franche-Comté
Crédit : Photo DR

Adrienne Simon-Krzakala prend ses fonctions avec deux idées fortes : renforcer la transversalité et mieux embarquer les petits territoires. Pour la nouvelle Directrice, la prise en compte de tous les points de vue est la meilleure manière de faire avancer les projets, vis-à-vis des parties prenantes dans le cadre de la transition écologique, comme dans son management d’équipe. 

UNE AMBITION QUADRUPLE POUR L’ADEME BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

Adrienne Simon-Krzakala affiche quatre priorités : La forêt, qui représente en Bourgogne-Franche-Comté un tissu dynamique à préserver et à accompagner dans l’évolution des essences. L’industrie, avec un double défi de décarbonation et de relocalisation. L’allocation intelligente des emprises, c’est-à-dire savoir conjuguer refus de l’artificialisation et soutien de projets utiles, en utilisant mieux les friches industrielles, par exemple. La santé, en lien avec l’Agence Régionale de Santé, l’Office Français de la Biodivesité et la Banque des Territoires.

La nouvelle Directrice prend la mesure du défi en toute transparence. « Ce qui fait tout l’enjeu de notre action, c’est de travailler en mode transition. Il s’agit beaucoup plus de transformer que d’améliorer. Et transformer, c’est porteur d’inconnu ». Sa feuille de route, c’est de faire en sorte que cet inconnu fasse davantage envie que peur. Par exemple, elle insiste sur le fait qu’implanter « un parc d’éoliennes ou une centrale biomasse au sein d’un territoire demande une écoute des écosystèmes locaux. C’est notre responsabilité que de convaincre et même de susciter les initiatives portées par les habitants ». Ainsi, à ses yeux, le photovoltaïque citoyen est un modèle qui coche toutes les cases de la transition environnementale.

Ingénieur en chef hors classe, Adrienne Simon-Krzakala est issue de la fonction publique territoriale. Et, originaire de Châtillon-sur-Seine, en Côte d’Or, elle se déclare particulièrement sensible aux enjeux portés par les petites collectivités. Son ambition est de parvenir encore plus à embarquer les territoires. C’est-à-dire travailler avec eux et avec les préfets des départements pour les rendre moteurs du changement. D’ailleurs, elle regarde le Groupe Régional d’Adaptation au Changement Climatique, qui est propre à notre région, comme un excellent exemple de la bonne façon de systématiser les collaborations intelligentes. Vous avez dit transversalité ? Logiquement, elle considère comme une priorité stratégique pour l’ADEME Bourgogne-Franche-Comté de développer l’ingénierie territoriale. « J’aimerais que dans les trois années qui viennent, nous ayons réussi à nouer beaucoup plus de partenariats avec des collectivités plus petites que la moyenne de nos partenaires actuels. Pour réussir, nous avons des dispositifs bien rôdés, comme les contrats d’objectifs territoriaux2, des chargés de projets et des financements. À nous maintenant de convaincre davantage d’EPCI3 ruraux de développer des initiatives pour agir localement contre le dérèglement climatique ».  

UN PARCOURS PROFESSIONNEL AU SERVICE DU BIEN COMMUN

La transition énergétique constitue le fil conducteur du parcours d’Adrienne Simon-Krzakala. « Dès ma première mission, j’ai supervisé la construction d’un bâtiment en bois. Ensuite, je me suis notamment occupée en Moselle de la construction de 4 collèges dans le cadre d’un partenariat public privé assorti d’un engagement de performance énergétique de la part du constructeur. À Chaumont, c’est un réseau de chaleur de 7 kilomètres qui m’a beaucoup mobilisée, alimenté par la chaleur fatale de l’incinérateur. À Clermont, enfin, d’où je viens, il a fallu interconnecter 2 réseaux de chaleur existants et construire un troisième réseau ». De ce parcours, elle retient la force de l’intelligence collective. « En matière de construction, d’aménagement ou de transformation environnementale, nous pouvons avoir des sensibilités et des temporalités différentes. Avancer collectivement est la seule façon que je connaisse d’avancer réellement ». 




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