L’espérance de vie a baissé en Côte-d’Or en 2020

Une étude de l’INSEE affirme que l’espérance de vie a baissé en 2020. Les décès ont donc été plus nombreux que les naissances en 2020 et ce, malgré un léger rebond de la natalité. Retrouvez ci-dessous l’étude de l’INSEE.

26 mai 2021 à 12h00 par Dimitri Coutand

L'espérance de vie a baissé en Côte-d'Or en 2020
Il y a eu plus de morts que de naissances en Côte-d'Or en 2020
Crédit : Image d'illustration K6FM

La population de la Côte-d’Or est estimée à 532 000 habitants au 1er janvier 2021. Pour la première fois, en 2020, les décès sont plus nombreux que les naissances. Le léger rebond des naissances ne suffit pas à compenser un nombre de décès en forte hausse. 5 590 personnes sont décédées, soit 14 % de plus qu’en 2019, un excédent lié notamment à la pandémie de la Covid-19. L’espérance de vie a ainsi baissé en 2020.

Au 1er janvier 2021, 532 000 personnes résident en Côte-d'Or, soit 19,1 % de la population de Bourgogne-Franche-Comté. En nombre d’habitants, le département se situe ainsi au troisième rang des départements de la région derrière la Saône-et-Loire et le Doubs. Comme tous les départements de la région, à l’exception du Doubs, la Côte-d’Or continue de perdre des habitants. Le léger rebond des naissances de 2020 ne compense pas la hausse marquée des décès. Le solde naturel devient négatif. Le taux d’accroissement naturel (rapport entre le solde naturel et la population) est de - 0,8 pour mille habitants. Il reste cependant plus élevé qu’au niveau régional (- 2,9 ‰).

 

Légère reprise des naissances en 2020

En 2020, 5 170 enfants sont nés en Côte-d'Or. C’est 110 de plus qu’un an auparavant, soit + 2,2 %. Cette hausse rompt avec la tendance des dernières années. La fécondité s’est relevée en 2020, 1,67 enfant par femme contre 1,62 en 2019. Sur plus longue période, elle est en baisse (1,81 en 2010) et reste inférieure à la moyenne régionale. Par ailleurs, la population féminine de 15 à 49 ans diminue depuis 1997 dans le département. La Côte-d'Or est particulièrement attractive pour les jeunes étudiants. Mais ils sont nombreux à quitter le département au bout de quelques années, afin de poursuivre leurs études ou trouver un emploi sans avoir fait des enfants. En Côte-d’Or, le taux de natalité demeure toutefois à peine plus élevé qu’en moyenne régionale, en raison de la part un peu plus élevée des femmes en âge d’avoir des enfants (respectivement 22,5 % et 20 %). Il est de 9,7 naissances pour mille habitants contre 9,2 ‰ pour la région.

 

5 590 décès en 2020

En 2020, 5 590 personnes sont décédées en Côte-d’Or, soit 670 de plus qu’en 2019. Cette évolution résulte du vieillissement de la population et de la mortalité liée à la pandémie de la Covid-19. Au-delà de l’effet de la pandémie, la hausse des décès s'explique par le vieillissement de la population et l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges avancés de forte mortalité. La part des personnes âgées de 65 ans ou plus est moins élevée en Côte-d’Or qu’au niveau régional. Mais, celle-ci a augmenté de près de 6 points en 20 ans. En 2020, elle s’établit à 21,6 %. Le taux de mortalité est ainsi plus faible qu’en moyenne régionale, sans doute en raison de sa population plus jeune. Il est de 10,5 décès pour mille habitants contre 12,1 ‰. Cependant, en un an, il a augmenté de 1,3 point dans le département. La pandémie a fait fortement chuter l’espérance de vie à la naissance. En Côte-d’Or, elle ne s’élève plus qu’à 85 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes. Les femmes perdent ainsi 1 an d'espérance de vie par rapport à 2019 et les hommes 1,2 an.

 

Excédent de décès en 2020 : + 14 %

En 2020, 5 590 habitants de Côte-d’Or sont décédés, soit un excédent de 14 % par rapport à 2019, imputable en grande partie aux conséquences directes et indirectes de la pandémie de la Covid-19.

L’année a pourtant débuté par une faible mortalité en raison notamment d’une grippe saisonnière peu virulente. Entre janvier et février, 80 décès en moins ont été comptabilisés par rapport à la même période en 2019.

Lors de la première vague, la Côte-d’Or est particulièrement touchée. Entre mars et avril, 1 130 décès ont été enregistrés, soit une hausse d’un tiers par rapport à 2019.

À partir de mi-octobre, le nombre de décès a de nouveau nettement augmenté. Entre septembre et décembre, la Côte-d’Or a enregistré 2 050 décès, soit une hausse de 27 % par rapport à 2019. Moins intense qu’au printemps, cette deuxième vague a été plus longue. Le pic de décès n’a pas été suivi d’une baisse de la mortalité. Le niveau est resté élevé mais s’est stabilisé. Il a oscillé autour de 130 décès hebdomadaires jusqu’à fin janvier 2021.




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