La Bourgogne-Franche-Comté enregistre son plus bas niveau de natalité historique
22 500 naissances en 2024, une baisse marquée dans toute la région
Publié : 27 mai 2025 à 17h45 par la rédaction
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Avec seulement 22 500 naissances enregistrées en 2024, la Bourgogne-Franche-Comté atteint un seuil historique de faible natalité, selon les derniers chiffres publiés par l’Insee. C’est presque 10 000 bébés de moins qu’il y a vingt ans, une baisse parmi les plus marquées de France métropolitaine.
Ce recul s’explique par deux tendances lourdes : la diminution progressive du nombre de femmes en âge de procréer, due au vieillissement de la population, et un net ralentissement de la fécondité depuis 2010. En moyenne, une femme vivant dans la région a désormais 1,53 enfant, contre 1,59 au niveau national.
Le phénomène touche toutes les classes d’âge, sans distinction. Autrefois plus élevé chez les femmes jeunes, le taux de fécondité recule désormais quel que soit l’âge. Le contexte socio-économique, les choix de vie, ou encore la précarité peuvent contribuer à expliquer cette évolution.
Certains territoires tirent toutefois leur épingle du jeu. Aux franges de la région, notamment dans la bande frontalière, le Sénonais et le Mâconnais, la fécondité reste légèrement plus élevée.
À l’échelle départementale, tous les territoires sont touchés par cette baisse, avec des reculs allant jusqu’à -38 % en vingt ans, comme dans la Nièvre ou la Haute-Saône. La Côte-d’Or enregistre une baisse de 32 %, tandis que le Doubs reste légèrement en deçà avec -19 %.
Ces chiffres confirment une tendance structurelle : la région vieillit, et les naissances ne suffisent plus à compenser ce vieillissement. Ce constat interpelle les acteurs publics et locaux sur les enjeux à venir : politiques familiales, services de santé, équipements pour la petite enfance, ou encore attractivité territoriale.