Un logement sur dix est vacant en Bourgogne-Franche-Comté : l'INSEE partage de nouveaux chiffres

La Bourgogne-Franche-Comté compte aujourd’hui 1, 595 million de logements, mais cette croissance ne masque pas les déséquilibres territoriaux. D’après l’Insee, « le parc de logements continue de croître dans la région, mais à un rythme ralenti », alors que les mutations démographiques s’accélèrent.

Des logements vides dans les campagnes

Premier constat : la vacance des logements reste élevée. « 1 logement sur 10 est vacant » dans la région, une situation particulièrement marquée dans les intercommunalités rurales de l’ouest. Là où la population diminue sous l’effet du vieillissement et du départ des jeunes.

Dans ces territoires, le parc immobilier vieillit : « 6 logements sur 10 datent d’avant 1970 » et sont parfois énergivores, peu adaptés aux normes actuelles ou au goût du jour. Ces logements vacants, souvent privés et anciens, sont difficiles à réhabiliter. L’Insee souligne que la Bourogne-Franche Comté est « la deuxième région de province par la progression du nombre de logements vacants, malgré la plus faible croissance de son parc de logements ». Mais qui ralenti sur ces dix dernières années. Plus 4 800 logements par an entre 2010 et 2015, contre plus de 1 900 entre 2015 et 2021. 

En Côte-d’Or, la situation est contrastée : si l’ouest du département subit ces phénomènes de vacance, la métropole dijonnaise et sa périphérie échappent à cette tendance. Dijon figure même parmi les « territoires en tension », où la demande reste forte et l’offre limitée.

Un accès au logement difficile autour de Dijon et vers la frontière

L’autre enjeu majeur concerne l’accès au logement dans les territoires attractifs. Sur le long de la frontière suisse, où les prix sont tirés vers le haut, la tension est élevée : « Il y a plus de 7 demandes pour 1 attribution de logement social ». Même tendance autour de Dijon, où l’Insee observait récemment des loyers élevés et une forte demande, notamment dans le parc locatif privé.

En Côte-d’Or, cette pression s’accentue dans les zones périurbaines. Le parc social, encore concentré dans les communes urbaines, ne suffit pas à soulager une demande croissante.

Autre phénomène régional : la sous-occupation des logements. « 60 % des ménages de 1 ou 2 personnes vivent dans un logement d’au moins 4 pièces ». En d’autres termes, l’offre de petits logements est largement insuffisante.

Le récapitulatif de l'étude en image :