La Côte-d’Or pourrait perdre des habitants d’ici à 2070

C’est une projection faite par l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté : sous l’effet notamment du vieillissement de la population, si les tendances démographiques se poursuivaient, la Côte-d’Or pourrait compter 497 000 habitants en 2070, soit une baisse de 7 % par rapport à 2018.

8 février 2023 à 6h30 par la rédaction

La Côte-d’Or pourrait compter 497 000 habitants en 2070, selon une projection de l'INSEE
La Côte-d’Or pourrait compter 497 000 habitants en 2070, selon une projection de l'INSEE
Crédit : Photo d’illustration K6FM

En 2070, la Côte-d’Or pourrait compter entre 417 000 et 583 000 habitants, selon les différents scénarios de fécondité, d’espérance de vie et de migrations envisagés pour le département. Dans le cas le plus défavorable (scénario de population basse), elle perdrait 116 000 habitants par rapport à 2018. Dans le cas le plus favorable (scénario de population haute), elle en gagnerait 50 000.

Si les tendances démographiques observées récemment se poursuivaient (scénario central), 497 000 personnes résideraient en Côte-d’Or en 2070, soit 36 000 de moins qu’en 2018. Le département conserverait une croissance démographique qui ralentirait jusqu’au début des années 2030, période à laquelle la tendance s’inverserait. Il perdrait alors des habitants, au rythme moyen de 0,2 % par an jusqu’en 2070 (à comparer à une hausse de +0,1 % sur la période 2014-2020). Cette baisse serait moins prononcée que dans les autres départements de la région. Malgré cela, en 2070, la Côte-d’Or pourrait devenir le département le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté.

L’excédent migratoire ne compenserait pas le déficit naturel

Jusqu’alors moteur de la croissance démographique, le solde naturel, se tasserait sous l’effet d’un fléchissement des naissances et surtout d’une hausse constante des décès liés à l’arrivée aux âges de grande mortalité des générations issues du baby-boom (figure 2). Le déficit naturel débuterait dans les années 2020. Il s’intensifierait jusqu’à contribuer à hauteur de -0,3 % à l’évolution de la population à partir des années 2050.

Le solde migratoire serait excédentaire mais sa contribution deviendrait trop faible pour compenser le déficit naturel. Les jeunes âgés de 18 à 25 ans concouraient pour l’essentiel à cet excédent migratoire. Toutefois, les départs des 26-40 ans l’emporteraient sur les arrivées d’autres départements et contribueraient à la faiblesse du solde migratoire. 




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