Le SAMU de Dijon a fêté ses 50 ans
À l’occasion du cinquantième anniversaire de sa création, le SAMU 21 a ouvert ses portes au public pour faire découvrir son fonctionnement. Tous les jours, 24 heures sur 24, les opérateurs du Samu 21 sont sur le pont, répondant au 15 pour porter assistance aux personnes confrontées à des problèmes de santé en Côte-d’Or et dans la Nièvre.
1er octobre 2024 à 12h07 par la rédaction
Au cœur du CHU Dijon Bourgogne, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, les professionnels du Samu 21 sont mobilisés, répondant au 15 pour porter assistance aux personnes confrontées à des problèmes de santé en Côte-d’Or et dans la Nièvre. Chaque jour, le téléphone sonne plus de 1 250 fois en moyenne. Lorsque la situation l’exige, le Samu 21 déclenche l’intervention l’une des 5 équipes médicalisées du service mobile d’urgence-réanimation (SMUR) qui se rend auprès des patients en ambulance ou en hélicoptère. À l’occasion du cinquantième anniversaire de la création du Samu 21, découvrez le fonctionnement du service d’urgence médicale du CHU, un des tous premiers créés en France, et l’engagement exceptionnel des femmes et des hommes qui y travaillent.
Le Samu, qu’est-ce que c’est ?
C’est le service d’aide médicale urgente. Sa mission la plus connue, c’est la gestion du « centre 15 ». Ce centre de réception et de régulation des appels d’urgence est situé dans une salle dédiée du CHU qui porte le nom de Simone-Veil, la ministre de la Santé et de la Famille qui créa le numéro unique d’appel des urgences médicales (le 15) en 1979. Cette infrastructure téléphonique assure une écoute médicale H24, auprès de toutes les personnes qui composent le 15 depuis la Côte-d’Or et la Nièvre.
Le centre 15 de Dijon assure également, depuis l’été 2023, la régulation de l’accès à l’accueil des urgences du CHU. Cela signifie que les patients ne doivent plus se présenter à la porte du service sans avoir, au préalable, contacté le 15. Ils ne se rendront à l’hôpital que si le médecin régulateur les invite à le faire. Ce dispositif de régulation concerne les urgences du CHU mais aussi celles de l’Hôpital privé Dijon Bourgogne et celles de Nevers, sur décision de l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté. Tous les appels sont pris en charge par un assistant de régulation médicale (ARM) et bénéficient d’une régulation médicale par un médecin qui prend toutes les décisions et mesures nécessaires pour le patient. Ce concept de régulation médicale est une spécificité française.
Plusieurs décisions sont possibles après un appel au 15 :
L’envoi d’une équipe médicalisée du SMUR. Le territoire couvert par le centre 15 de Dijon comprend plusieurs SMUR : outre deux équipes médicalisées à Dijon, le CH de Beaune, le CH de Châtillon-sur-Seine, le CH de Semur-en-Auxois disposent chacun d’une équipe, tout comme les CH de Cosne-sur-Loire, de Decize et de Nevers. Les SMUR de Dijon et de Nevers sont dotés chacun d’un hélicoptère qui complète les moyens terrestres.
L’envoi d’un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) du service départemental d’incendie et de secours (Sdis). L’envoi d’une ambulance privée. L’invitation à se rendre à l’hôpital par ses propres moyens. L’orientation du patient vers un médecin libéral, généraliste ou spécialiste. Une prescription médicale nécessitant de se rendre en pharmacie. Des conseils à suivre en attendant de solliciter une consultation chez un médecin ultérieurement.
Le Samu remplit d’autres missions :
Il prépare et organise les plans de secours qui sont déclenchés en cas de situation sanitaire exceptionnelle, en particulier lors d’événements où sont déplorées de nombreuses victimes (Novi) : accident de train ou d’avion, attentat, explosion d’immeuble, catastrophe naturelle, drame industriel... Cette organisation spécifique requiert une coordination d’un grand nombre de services du CHU et d’acteurs de la chaîne de secours (Sdis, forces de sécurité intérieure, protection civile)), ce qui justifie des exercices d’envergure comme celui réalisé à Dijon le 28 novembre 2023, sous l’égide du préfet de la Côte-d’Or, simulant une tuerie de masse au stade Gaston-Gérard. Il assure la formation des professionnels aux soins d’urgence, grâce au Centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu) du CHU. Il contribue également à l’éducation sanitaire et à la prévention auprès du plus grand nombre, ainsi qu’à la recherche médicale.