De plus en plus de propriétaires en Bourgogne

Dans son dernier communiqué disponible depuis ce mardi midi, l’INSEE indique que le taux de propriétaires en Bourgogne-Franche-Comté a récemment encore augmenté, 3e plus forte progression régionale depuis 1968.

13 novembre 2018 à 10h20 par la rédaction

K6 FM
Crédit : K6FM

En Bourgogne-Franche-Comté, comme dans l’ensemble des régions, les ménages sont plus souvent propriétaires de leur résidence principale que par le passé. À partir de 1968, la propriété se développe plus vite dans la région qu’en France métropolitaine, notamment en raison d’une population régionale plus âgée et moins urbaine. Depuis 1990, cependant, la propriété a quasiment cessé de progresser pour les moins de 60 ans. Avec la périurbanisation, la population s’est massivement tournée vers la maison individuelle. L’essor de la propriété est plus marqué chez les couples, les seniors et les catégories sociales les plus favorisées.

Devenir propriétaire, c’est le souhait d’une grande majorité de Français. La Bourgogne-Franche-Comté compte désormais 800 000 ménages propriétaires de leur logement, un nombre qui a plus que doublé en 45 ans : il s’élevait à 367 000 en 1968. Comme dans toute la France, la hausse de la population et la réduction de la taille moyenne des ménages ont entraîné l’augmentation du nombre de ménages. De plus, l’augmentation du niveau de vie, le besoin de confort ainsi que des politiques publiques incitatives et le développement du crédit ont permis à une part croissante de la population d’investir et de quitter le statut de locataire. Les propriétaires représentent 63 % des ménages bourguignons-francs-comtois en 2014, contre 46 % en 1968.

La région détient la quatrième place pour la part de ménages propriétaires, après les régions Bretagne (66 %), Pays de la Loire et Centre-Val de Loire (64 %). Durant ces cinquante dernières années, le taux régional augmente plus vite que le taux national. Déjà supérieur en 1968, au fil du temps, il s’en écarte un peu plus. La Bourgogne-Franche-Comté est une région moins urbaine. Dans ses territoires ruraux, peu densément peuplés, les prix du foncier sont plus abordables. La progression entre 1968 et 2014 est la troisième meilleure trajectoire régionale derrière les régions Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes. Durant la même période, la part des locataires diminue peu dans la région, passant de 39 % à 35 % et celle des logés gratuitement chute, notamment avec la baisse des logements de fonction.

Une progression rythmée par la conjoncture et les conditions d’accès à la propriété

La progression continue de la propriété n’a pas été pour autant régulière ; d’abord soutenue entre 1968 et 1990 (plus de 11 points pour la région et la France métropolitaine), cette croissance s’est ralentie entre 1990 et 1999. En effet, dans les années 1990, les projets d’accession à la propriété sont freinés par les difficultés économiques et la plus grande précarisation du travail, les taux d’intérêt élevés, la perspective de lourds remboursements d’emprunt et la diminution du volume des aides à la pierre. Dans les années 2000, la part des ménages propriétaires augmente plus fortement en raison de nouvelles conditions : baisse des taux d’intérêt, allongement de la durée des crédits, mesures d’incitation à l’accession (prêt à taux zéro). Puis dans la décennie 2010, la crise économique et le niveau élevé des prix de l’immobilier ont pour effet de limiter de nouveau la progression, en dépit de taux d’intérêt historiquement bas.

Plus on vieillit, plus on devient propriétaire

Depuis 1968, en Bourgogne-Franche-Comté, le taux de propriétaires a augmenté pour les plus de 25 ans ; à tous les âges, ces ménages sont plus souvent propriétaires que par le passé. Entre 1968 et 1990, le taux de propriétaires augmente de plus de 15 points pour les 25-39 ans et les 40-59 ans. Puis, les 25-39 ans sont particulièrement touchés par la crise dans les années 1990, avec un taux de propriétaires en recul de 6 points, de 43 % à 37 %. Sur la même période, ce taux reste stable pour les 40-59 ans, soit environ deux ménages propriétaires sur trois. Les plus jeunes ont davantage souffert de la précarité accrue de l’emploi et du chômage.

Communiqué de l’INSEE de Bourgogne-Franche-Comté 




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