Dijon : syndicats et étudiants haussent le ton contre la loi El Khomri

Ce jeudi 31 mars, la manifestation contre le projet de r�forme du code du travail port� par Myriam El Khomri a r�uni plus de 4000 personnes en centre-ville de Dijon. Beaucoup de jeunes avaient r�pondu pr�sents pour cette mobilisation record qui s'est d�roul�e dans le calme, avant des �chauffour�es en fin de journ�e.

S'il y avait une seule manifestation � retenir apr�s ces diff�rentes semaines de lutte contre le projet de r�forme du code du travail de la ministre El Khomri, ce serait celle-ci.

Symbole d'une jeunesse qui s'investit davantage dans la lutte, le syndicat �tudiant UNEF a un temps �t� en t�te d'un cort�ge qui a r�uni plus de 4000 personnes dans le centre-ville dijonnais au plus fort de la manifestation. Des �tudiants venus d�noncer �l'aust�rit� qu'on nous propose pour plus tard, alors qu'on la vit d�j�. 50% des �tudiants sont oblig�s de se salarier pendant leurs �tudes, plus de trois quarts des CDD sont sign�s par des jeunes dipl�m�s, et on voudrait encore nous pondre un texte pour nous fragiliser pendant notre carri�re.� (Th�o Sainte-Marie, pr�sident de l'UNEF Bourgogne).

Derri�re les jeunes, les salari�s, retrait�s et pr�caires, r�unis sous l'enseigne de 6 syndicats et eux aussi oppos�s au texte. Comme le pr�cise le d�l�gu� �tudiant, les ajustements faits sur le texte principal ces derniers jours n'ont pas calm� leur col�re : �On nous fait une loi bien horrible, et apr�s on ajuste les d�tails pour essayer de nous faire taire. On veut le retrait pur et simple du texte.�

Le cort�ge a travers� sans heurt le centre-ville de 14h � 16h30 jusqu'� la dispersion sur la place de la Lib�ration.

C'est l� que certains jeunes opposants ont d�cid� de poursuivre la manifestation. Bloqu�s par les CRS, la tension est mont�e jusqu'� un �change de pierre et de bombe lacrymog�ne. Le petit groupe s'est ensuite rendu Place de la R�publique pour tenter de bloquer la circulation avec les si�ges de l'ancien cin�ma Alhambra, arrach�s sur place. Les policiers ont proc�d� � une dizaine d'interpellations avant que le mouvement ne prenne fin.

Yoann Olid