Handball : la formation dijonnaise à l'honneur pour la Golden League

Parmi les trois joueuses dijonnaise qui porteront le maillot de l'équipe de France de handball ce jeudi pour la Golden League, deux sont issues du centre de formation dijonnais. Analyse d'une politique de formation de longue date qui porte aujourd'hui ces fruits.

17 mars 2015 à 4h54 par 45

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Marie François, Marie Prouvensier et Barbara Moretto :  3 joueuses du Cercle Dijon Bourgogne qui porteront ce jeudi 19 mars le maillot bleu à l'occasion de l'étape dijonnaise de la Golden League. Les deux premières sont même des produits purs-jus du centre de formation de Dijon, dont la réussite n'est donc plus à prouver.

La formation, d'abord une nécessité

Si le Cercle Dijon Bourgogne s'appuie sur sa formation, ce n'est pas toujours par choix. Dans une ville où les clubs de haut-niveau sont nombreux dans de multiples sports, les financements sont rares et le club de hand féminin a failli en faire les frais à l'intersaison, éprouvant de grosse difficulté à boucler son budget pour valider son accession en première division.

S'offrir les services de grandes joueuses internationales étant difficle, le CDB s'est rapidement tourné vers ses jeunes, en leur offrant des temps de jeu leur permettant d'acquérir de l'expérience. Les meilleures exemple restant Prouvensier et François, qui ont grappillé un peu plus de temps de jeu chaque saison, jusqu'à s'imposer dans l'effectif dijonnais comme des valeurs sûres. Un temps de jeu qui bénéificie même aux joueuses non-issue de la formation dijonnaise. La fraîchement séléctionnée Barbara Morretto l'assure "�? Issy-Paris, je ne jouait pas assez. Ici, à DIjon, le coach Christophe Maréchal m'a offert du temps et m'a fait gagné en maturité. Le rôle qu'a joué le CDB dans ma séléction en équipe de France aujourd'hui est indéniable."

Satisfaction également du côté de la direction du CDB Assocation, qui gère la structure formatrice, même si le président ne se gêne pas pour exprimer un souhait légitime " On est évidemment très fiers, car on compense nos faiblesses financières par la qualité de notre formation, et c'est superbe pour les filles. Mais si, de temps en temps, on pouvait s'offrir quelques internationales pour nous maintenir tout en haut, on ne dirait pas non "

Un travail de longue date

 Marie Prouvensier France hand CDB

Mais Jean Royer reste fier. Voilà maintenant plusieurs années que le CDB Association,  travaille pour que ces jeunes bénéficient du meilleur : "Ces 3 séléctionnées, dont deux issues de notre formation, sont la consécration d'une politique de longue date. Un travail avec le staff médical, un travail d'accompagnement pendant leur scolarité également, avec des aménagements spécifiques et un étalement des cours. Il n'y a pas que le sportif à gérer, ces jeunes doivent aussi réussir leur scolarité. C'est dur. C'est un travail colossal dont les fruits sont maintenant récoltés. A confirmer pour la suite" conclue le président.

 

L'importance du Pôle

Si la formation dijonnaise se porte si bien, c'est aussi grâce à la collaboration naturelle qui s'est installé entre le pôle espoir et le centre de formation. Anthony Favier, reponsable de la formation et adjoints de Christophe Maréchel, précise : "On est pas des structures rivales ni parralèlle, mais on travaille dans la continuité des parcours, et il faut poursuivre dans cette voie."  Le pôle s'adresse en effet aux jeunes athlètes de 15 à 18 ans, quand le centre de formation s'adresse à celle de 18 à 22 ans. Les deux structures travaillent donc main dans la main pour faire progresser ces jeunes : "Il faut que les joueuses trouvent toujours une marche suivante dans leur parcours. Après le Pôle, le centre, ensuite le statut professionnel et pour certaines, l'équipe de France.

Alain PortesDernière preuve de la qualité de cette formation : les trois dijonnaises seront parmi les plus jeunes joueuses sélectionnées par Alain Portes pour ces rencontres internationales. La jeunesse françaises a donc presque un blason dijonnais floqué sur le maillot.

Une formation dijonnaise qui bénéficiera d'une exposition supplémentaire ce jeudi avec cette Golden League. Tous n'ont en tout cas qu'un souhait, résumé par Anthony Favier " Il faut continuer, et transformer cette qualité de formation en résultat positif pour l'équipe de première division après cette semaine en Golden League. Dijon doit se maintenir, et pouvoir compter sur ses propres joueuses pour l'y aider."

Olid Yoann


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