Loi Travail : le président du MEDEF Côte-d'or sort de son silence

Le président du MEDEF Côte-d'Or Pierre Antoine Kern a diffusé ce mardi une tribune dans laquelle il aborde la fameuse loi travail qui pertube le pays depuis plusieurs semaines. Il s'attaque à la représentativité de la CGT et appelle le pays à se réformer pour gagner en compétitivité.

7 juin 2016 à 15h59 par 45

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Le président du MEDEF Côte-d'Or Pierre Antoine Kern a diffusé ce mardi une tribune dans laquelle il aborde la fameuse loi travail qui pertube le pays depuis plusieurs semaines. Il s'attaque à la représentativité de la CGT et appelle le pays à se réformer pour gagner en compétitivité.

Trop, c'est trop. Après des semaines de grèves et de blocages contre la loi travail El Khomri, le président côte-d'orien du syndicat patronnal a pris la plume ce mardi, après une prise de paroles lundi soir à Prénois, pour donner sa vision de la loi.

Il revient tout d'abord sur le très controversé article 2 de cette loi, auquel s'opposent nombre de syndicats : " il prévoit qu'un accord pourra être trouvé entre le chef d'entreprise et la majorité des salariés sur les sujets qui touchent à l'organisation du travail dans l'entreprise. �?a s'appelle la démocratie. On pourra tout simplement se mettre d'accord entre patron et salariés par le dialogue, et c'est bien un vote à la majorité qui pourra permettre la conclusion d'un accord." précise le chef d'entreprise.

Le président du MEDEF se lâche alors en osant un parallèle avec la représentativité du syndicats CGT : "On comprend bien que la vision du dialogue de la CGT et consorts n'est pas celle-là. Ils préfèrent user de tous les moyens, y compris illégaux pour imposer une vision quasi stalinienne. Il est vrai que ce syndicat ne compte parmi ses adhérents qu'un peu plus de 2 % du nombre de salariés du secteur privé en France ! C'est dire son peu de représentativité. Alors à défaut de majorité, il faut imposer par la violence ou par le chantage".

Si l'attaque est si virulente, c'est parce que Pierre Antoine Kern s'inquiète des conséquences de ces mouvements sur l'économie française. Selon lui, ces blocages nuisent à l'image de la France face à ces concurrents européens qui eux ont osé réformer. Pire, ils empêchent l'économie de fonctionner correctement, et font "perdre des clients à de nombreuses entreprises, incapables de livrer leurs commandes à temps ". 

Il appelle donc le pays à se réformer pour que l'économie se développe, et à l'inverse à minimiser la particpation de la CGT dans les débats tant que le syndicats utilsera des méthodes jugées "violentes", ou comme il le dit, il faudra "agir pour réduire au minimum le pouvoir de nuisance de ces extrémistes dans les mois et les années à venir. »

Yoann Olid


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