Manifestation prévue ce jeudi par la commission régionale de psychiatrie CGT

La fédération santé action sociale CGT avec l’appui de la Commission Nationale Psychiatrie CGT dénonce depuis des années les différentes réformes libérales qui asphyxient la psychiatrie en l’étranglant budgétairement, les GHT en étant le bras armé.

En septembre 2017, la CGT  a mené différentes  actions notamment devant les ARS pour dénoncer  la destruction massive de la Psychiatrie Publique Française.

Un fossé se creuse entre les besoins de la population et les moyens dont dispose la psychiatrie pour y faire face.

Mme BUZYN a pour projet la disparition de la psychiatrie en la noyant dans les hôpitaux généraux sous prétexte entre autres que l’hôpital psychiatrique ne dispenserait pas de soins somatiques, et aurait un fonctionnement autarcique, imperméable à toute évolution. Quel mépris de notre travail !!!

Notre ministre nous dit que « la psychiatrie est en difficulté par sa désorganisation » et nous propose une feuille de route avec 37 mesures « portant une vision positive de la santé mentale » (dans les services de soins nous ne vivons pas la même réalité), « pour que la psychiatrie ne soit plus le parent pauvre de la médecine… il faut structurer le parcours de soins ». Effectivement les restructurations se font à marche forcée, partout des lits sont supprimés, des structures de consultations externes sont fermées. Partout les conditions d’hospitalisation se dégradent et parfois deviennent inhumaines. Les familles en détresse restent seules face à la maladie de leurs proches, malgré le dévouement des professionnels.

Pourtant, la page n’est pas blanche, depuis des décennies, l’organisation en secteur de psychiatrie a fait preuve de sa modernité en privilégiant la proximité des soins, l’accompagnement au plus près des lieux de vie et en limitant les hospitalisations à temps complet.

Pourquoi l’avoir sabotée plutôt que d’avoir cherché à la développer !

Il est indispensable qu’en partant des besoins, un débat ait lieu pour définir démocratiquement les objectifs que se fixe notre nation en termes de santé mentale et de psychiatrie. Nous exigeons des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins nos patients.

Nous réaffirmons l’importance de reconstruire une psychiatrie publique moderne, et accessible financée par notre sécurité sociale et solidaire.

Par ailleurs, nous tenons à réaffirmer notre opposition aux ordres professionnels.

Pour la CGT, il est hors de question de payer pour travailler.

Communiqué du Syndicat CGT de la Chartreuse