Pierre Gattaz : "Le monde bouge, la France ne doit pas stagner"

A l'occasion d'une conférence exceptionnelle de près de deux heures donnée à Dijon ce mardi devant les dirigeants bourguignons, le président du MEDEF Pierre Gattaz a expliqué les grandes lignes de son plan pour créer un million d'emploi sur 5 ans. Il en a profité pour expliquer sa vision de la politique et de la société, avec comme horizon "la France de 2020".

10 décembre 2014 à 3h24 par 45

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Le monde est en mouvement. Si on accepte pas les changements, on va se faire brouiller". Cette idée, Pierre Gattaz l'a martelé pendant près de deux heures ce mardi à l'occasion d'une conférence exceptionnelle à Dijon où étaient invités plus de 400 décideurs et chefs d'entreprises locaux.

Sa visite a commencé à Bourgogne Intérim, agence d'intérim spécialisée dans l'insertion sur le marché du travail plus tôt dans la matinée, qu'il a trouvé "Magnifique. La lutte contre le chômage est une de mes préoccupations majeures. Ces entreprises ETTI (Entreprises de Travail Temporaire d'Insertion) permettent d'avoir un pied dans le monde du travail".

Le grand rendez-vous se passait au Palais des Congrès, face au public bourguignon et ses questions. Le président du MEDEF qui a rappelé les grandes lignes de son plan "1 Million d'emploi, c'est possible", avec l'entreprise au c�?ur du renouveau à insuffler à la France.

"80 % des solutions de notre pays sont dans l'entreprise. Les Français commencent à le comprendre, même si des dogmes persistent..." explique-t-il en préambule.

Il a dénoncé tout d'abord les verrous à court terme : Les projets de loi sur la pennibilité, les 24h de travail obligatoire pour les temps partiels, certains points de la loi Hammon. Afin de relancer l'économie, il propose ensuite de baisser les taxes, les charges et les impôts. Il est enfin revenu sur les 3 points à travailler afin que le pays progresse : La peur de l'embauche en raison de la complexité de la législation du travail, la fiscalité qui doit être incitative sur l'épargne, et enfin la simplification des administrations et des démarches.

A quelques mètres de sa conférence, les grévistes de l'usine Sanofi de Quetigny était venu se faire entendre. Ils ont rencontrer un représentant du MEDEF, mais pas son président, qui s'est malgré tout exprimé sur le sujet : "Je comprends les inquiétudes, mais on ne parle pas de suppression d'emploi. C'est un changement de propriétaire, pour le groupe Delpharm qui est français, c'est une bonne chose. Il faut accepter que les choses bougent."

 

 


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