Sécurité Routière : Des éthylotests anti-démarrage installés en Côte-d'Or

Le projet de loi sur la « justice du XXIe siècle » discuté depuis ce mardi à l'Assemblée propose d'installer dans les véhicules des condamnés des éthylotests anti-démarrage pour éviter les cas de récidive de conduite sous emprise d'alcool.  En Côte-d'Or, deux garages sont homologuées pour la pose de ces appareils. Précisions.

17 mai 2016 à 14h20 par 45

Logo local
Logo local
Crédit : Logo local

Le projet de loi sur la « justice du XXIe siècle » discuté depuis ce mardi à l'Assemblée propose  pour éviter les cas de récidive de conduite sous emprise d'alcool d'installer dans les véhicules des condamnés des éthylotests anti-démarrage. 

Ce projet de loi propose de moderniser un secteur de la justice jugé parfois "obsolète". Le texte comporte donc des propositions extrêmement variées  : divorcer sans passer devant le juge, simplifier le changement d'état civil des personnes transgenres et transsexuelles ou encore supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs.

Au rayon sécurité routière, il souhaite renforcer la mise en place des EAD :  dispositif homologué d'antidémarrage par éthylotest électronique. Pour les récidivistes de la conduite alcoolisée, il sera désormais impossible de démarrer son véhicule lorsque le taux légal est dépassé. La pose de cet appareil, relié à l'allumage du moteur, devra cependant être faite par un établissement homologué.

En Côte-d'Or, deux garages sont agréés : Espace Poids-Lourds à Creancey et Freins Services Poids-Lourds à Saint-Apollinaire.

Le responsable de l'atelier à Créancey précise : « Il faut trois bonne heures pour équiper un véhicule. C'est une installation et un dispositif bien plus sécurisé que ceux que l'on installe déjà sur les véhicules de transports de voyageurs comme les bus»

En plus d'un taux d'alcoolémie négatif au démarrage, le système suppose également de souffler régulièrement pour vérifier le taux du conducteur tout le long du trajet et éviter ainsi «qu'un ami sobre souffle pour vous au départ».

De plus, l'achat et la pose du matériel sont à la charge du contrevenant. Mais le garage propose des offres adaptées. «Notre but n'est pas de punir financièrement quelqu'un qui a déjà été puni. Nous proposons donc une installation à 1920 �?� TTC, avec une option de rachat une fois la peine purgée. Sinon, la personne ne pourra jamais revendre ce dispositif.»

Il n'est d'ailleurs pas utile d'avoir été pénalement puni pour faire installer ce système. Les particuliers peuvent faire équiper leur véhicule et le système peut être adapté à n'importe quel taux (tolérance 0 ou taux d'alcoolémie particulier.)

Yoann Olid

 


}